«On est dans une période forte», signale le directeur de la foresterie et de l’environnement de la SOPFIM, Alain Dupont. Mais, l’épidémie n’a rien de comparable à la précédente, qui était apparue vers 1975. L’étendue ravagée à l’époque était évaluée à 32 millions d’hectares, tandis qu’actuellement, l’infestation s’étend sur quelque 7 millions d’hectares.
«La forêt a changé, explique M. Dupont. Les aménagements ont porté fruit. On n’a pas une épidémie qui s’est développée de façon synchrone dans toutes les régions, comme c’était le cas lors de l’épidémie précédente. Là, elle est principalement au Saguenay-Lac-Saint-Jean, sur la Côte-Nord, au Bas-Saint-Laurent et en Gaspésie.

La SOPFIM pulvérise un insecticide biologique: le Bacillus thuringiensis, communément appelé Btk. Celui-ci permet de protéger les forêts en ciblant les insectes de l’ordre des lépidoptères, dont fait partie la tordeuse du bourgeon de l’épinette. «Les abeilles et tous les autres types d’insectes pollinisateurs ne sont pas touchés par cet insecticide», assure le porte-parole de la SOPFIM.
L’an dernier, moins de 450 000 hectares de forêt ont été traités. «On y va avec les sommes qui sont disponibles et quand la forêt a vraiment besoin d’un coup de pouce pour survivre», indique Alain Dupont.

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QUELQUES CHIFFRES
Tordeuse du bourgeon de l’épinette au Québec
- Superficie infestée en 2018: 7 millions d’hectares
- Superficie infestée en 1975: 32 millions d’hectares
- Superficie traitée en 2018: 450 000 hectares
- Pulvérisation: 1,5 litre par hectare