«La gestion de la forêt fait partie des solutions de lutte aux changements climatiques, croit le président-directeur général de l’Association québécoise de la production d’énergie renouvelable (AQPER), Jean-François Samray. Ça séquestre le carbone. Construire avec du bois, c’est aussi nettement moins intensif en carbone. C’est bon pour le bilan.»
Rappelons que le Québec possède 13% des forêts certifiées de la planète.
Pour se chauffer, les Québécois utilisaient, jadis, des poêles à bois. Certains de ceux-ci ont ensuite été remplacés par des systèmes au mazout. Puis, pour la plupart, le mazout a été remplacé par l’électricité.
«On s’aperçoit qu’on a des enjeux de gestion de pointe, observe le PDG de l’AQPER. Donc, le chauffage à la bioénergie vient jouer un rôle. L’utilisation de granules de bûches agglomérées dans les villes, c’est une solution.»
Il est aussi possible de se chauffer à partir de biocarburants.
L’utilisation des résidus forestiers peut aussi servir à fabriquer du biodiesel et du biokérosène pour faire voler des avions.
D'innombrables possibilités
«La nouvelle chimie verte ouvre d’innombrables possibilités», estime M. Samray.
À titre d’exemple, il cite le cas de Lappeenranta, une ville forestière de la Finlande qui, selon lui, ressemble à plusieurs villes industrielles du Québec. Après des recherches pour tenter de valoriser la liqueur noire produite par ses usines de pâtes et papiers, l’entreprise forestière UPM a réussi à produire du biodiesel.
«La production de biodiesel est devenu le premier poste de revenus de l’entreprise, indique Jean-François Samray. Ça vient déplacer les importations de produits pétroliers et ça réduit significativement les émissions de gaz à effet de serre.»
