Jean Delisle quitte la barre du Challenger Banque Nationale Saguenay

Pilier du Challenger Banque Nationale Saguenay depuis les tout débuts en 2006, Jean Delisle quitte la présidence du comité organisateur. Serein dans sa décision, il laisse l'événement en bonne santé qui peut compter sur une organisation aguerrie.

Grand moment d’émotion, samedi dernier, pour les bénévoles et les membres du comité organisateur du Challenger Banque Nationale Saguenay réunis pour une soirée, alors que l’un de ses piliers des tout débuts du tournoi international, Jean Delisle, a annoncé en exclusivité au Quotidien qu’il venait de vivre sa dernière édition comme président.


Après avoir consacré les 18 dernières années à faire grandir ce rendez-vous annuel des étoiles montantes du tennis féminin, Jean Delisle estime que le moment est venu de passer la main à d’autres membres de l’organisation qui continueront de bonifier et de faire évoluer l’événement.

À 82 ans, ce féru de tennis admet que la tâche était devenue « plus lourde et stressante ». Car organiser un tournoi de cette envergure, c’est une foule de détails et de démarches à effectuer durant quasi toute l’année pour assurer sa viabilité et son bon déroulement. « J’avais 65 ans quand j’ai commencé. Quand tu es plus jeune, tu surmontes le stress plus facilement. Là, ça fait 18 ans, dont deux années de pandémie », rappelle-t-il.

Il souhaitait donc ralentir un peu le rythme et le moment lui semblait propice puisque le « bébé » a bien grandi depuis sa naissance en 2006, il est en santé et prêt à faire ses premiers pas sans lui.

Bien sûr, M. Delisle restera disponible pour donner un coup de main ou un conseil au besoin, mais « je ne veux pas de titre officiel », précise-t-il.

Le président du comité organisateur du Challenger Banque nationale Saguenay depuis les tout débuts en 2006, Jean Delisle (au centre) a annoncé qu'il quittait ses fonctions. La nouvelle a surpris les membres du comité organisateur et l'équipe de bénévoles.

Serein et satisfait

De toutes ces années dans cette « belle aventure », la dernière édition lui apparaît comme la meilleure puisqu’il y a eu un record d’assistance au tournoi de 5635 spectateurs durant le tournoi tenu du 15 au 22 octobre au Club de tennis intérieur Saguenay (CTIS).

« Les gradins étaient presque pleins et il y avait plus de monde dans les loges, même dans les premières journées », souligne-t-il en rappelant que cette belle réponse du public est la récompense du comité organisateur et de son équipe de bénévoles.

Il estime également que la dernière édition a présenté du bon calibre et offert de longs matchs au grand plaisir des spectateurs. Un record a d’ailleurs été établi avec un duel qui a duré 4 heures 4 minutes, soit le plus long match de l’histoire du tournoi.

D’autre part, des améliorations importantes ont été réalisées à l’édition précédente et le nombre de commanditaires locaux a atteint un sommet, avec un total de 12 (7 Argent et 5 Bronze), auxquels s’ajoutent les commanditaires majeurs que sont la Banque Nationale, Tennis Canada, le gouvernement du Québec et la Ville de Saguenay.

Lors de la conférence de presse précédant le tournoi, le président du comité organisateur avait en outre confirmé que Tennis Canada avait prolongé son entente jusqu’en 2025 pour la présentation du tournoi international de tennis féminin au club d’Arvida.

Serein, Jean Delisle quitte la présidence d’une organisation bien rodée, dont une partie des membres du comité organisateur sont de l’aventure depuis les tout débuts. Et preuve du bon lien de confiance que Tennis Canada a tissé avec l’organisation, sa fille Caroline, qui est pro en chef du club, a accepté d’agir comme directrice du tournoi lors de la dernière édition.

Le président du comité organisateur Jean Delisle (2e à partir de la gauche) lors de la conférence de presse de la 16e édition. Il est entourée de sa fille, Caroline Delisle, pro du CTIS et directrice du tournoi, Kévin Flamand-Lapointe, président du club, Claude Bouchard (Ville de Saguenay) et Sylvie Saint-Pierre (Banque Nationale).

Belle progression

Lors de la conférence de presse précédant le Challenger, M. Delisle avait rappelé qu’après des débuts très modestes, le tournoi s’est amélioré petit à petit et il y a eu des investissements importants dans les installations. « Notre court central est digne d’un tournoi professionnel et nos coûts d’admission, particulièrement celui du passeport, sont minimes pour un tournoi de ce calibre. Si notre tournoi a atteint un tel niveau d’excellence, c’est grâce au soutien de nos partenaires financiers », avait-il fait valoir.

Le grand manitou du tournoi international tenu à Saguenay quitte donc avec l’esprit en paix, sachant qu’il laisse un comité aguerri qui a déjà des projets pour continuer à bonifier l’événement à tous les niveaux. Pour la suite, il leur souhaite également une présence accrue de talents québécois comme la jeune Leylah Annie Fernandez dont les succès contribuent à populariser son sport auprès des jeunes et à attirer une nouvelle clientèle.