Raid Témiscamingue: une expérience mémorable à refaire pour Mario Couture et Sylvain Desgagné

Les participants à la 2e édition du Raid Témiscamingue ont eu droit à du beau temps pour évoluer dans un environnement magnifique.

Adeptes des vastes terrains de jeu naturels qu’offre le Québec, les Saguenéens Mario Couture et Sylvain Desgagné ont pu «s’amuser» à souhait dans le magnifique décor qui a accueilli la 2e édition du Raid international Témiscamingue, du 8 au 10 septembre.


Après un premier défi de 20 kilomètres en compagnie d’équipes de jeunes le vendredi, la B.E.A.R. Team propulsée par CorAction et les 24 autres tandems inscrits à l’événement devaient franchir, dans les temps alloués, les différents obstacles répartis sur quelque 160 kilomètres. Deux jours où l’endurance, la polyvalence, mais aussi la débrouillardise de Mario Couture et Sylvain Desgagné ont été de précieux atouts, bonifiés par le soutien de leur équipe de feu, Eddy Hudon et Ghyslain Morin. Au final, le tandem saguenéen a conclu l’aventure au 6e rang du classement international, signant le 3e meilleur résultat canadien.

Mario Couture (à gauche) et Sylvain Desgagné ont adoré leur expérience au Raid international Témiscamingue, leur cinquième raid d’aventure en tandem.

«On est hautement satisfaits de notre performance», assurent Mario Couture et Sylvain Desgagné, qui possédaient quand même une bonne expérience en la matière puisqu’il s’agissait de leur cinquième raid d’aventure ensemble.

Ils classent d’ailleurs le défi proposé par Endurance Aventure au deuxième rang de leur palmarès, devancé uniquement par la dernière édition du Raid international Gaspésie tenue en 2019. «C’était physiquement plus solide», estiment les deux athlètes qui se sont entraînés pendant un an en vue de leur participation au Raid Témiscamingue.

«Par rapport à la Gaspésie, qui est extrêmement montagneuse, ce n’était pas du tout le cas au Témiscamingue. Ça ressemble beaucoup aux plaines du Saguenay-Lac-Saint-Jean. On n’a pas le côté montagneux des monts Valin, mais notre terrain d’entraînement était vraiment propice au Témiscamingue. Ça se ressemblait vraiment beaucoup», explique Mario Couture en entrevue téléphonique.

D’ailleurs, le tandem a tellement adoré son expérience qu’il souhaite «assurément le refaire». «Mais il faut poser la question à nos familles», lance Mario Couture en riant, car la préparation pour ces défis d’envergure nécessite beaucoup de temps à l’entraînement.

Avec un petit 4 degrés Celsius le matin, le lever des troupes au campement avait un cachet spécial avec le voile de brume.

De bons atouts

Orientation avec carte et boussole, vélo de montagne, trekking, descente en rappel, tyrolienne, canot et portage et course en sentier faisaient partie des épreuves au programme de ce week-end au cœur de la contrée verdoyante du Témiscamingue.

Selon les deux coéquipiers, l’orientation et boussole, ainsi que leur rapidité pour effectuer les transitions ont été leurs atouts durant ce challenge auquel participaient notamment des équipes professionnelles de la Finlande, du Brésil et de l’Uruguay.

«En orientation, je dirais qu’on s’est trompé d’environ 100 mètres au maximum. J’ai un orienteur qui est hautement qualifié. Avec Sylvain, je ne me trompe jamais», souligne Mario Couture qui se fiait entièrement sur l’expertise de son coéquipier et ancien militaire.

Autre point fort, les transitions. «Nos temps d’arrêt de transition ont été d’une minute, au maximum. On pouvait avoir des transitions de 10-12 secondes, contrairement à d’autres équipes qui sont allées de 12 à 15 minutes parfois de transition», relatent-ils.

«Quand on passait du vélo au canot, la majorité des équipes remettaient leur veste de flottaison (VFI), se préparaient, prenaient les pagaies et embarquaient dans l’eau. Nous, on a porté notre équipement du début à la fin. On paraissait comme des êtres bizarres à pédaler en vélo avec nos VFI, mais on sauvait du temps!»

Quant à leur point faible, ce fut sans contredit les étapes en canot. «On n’était pas nécessairement préparés pour ça. On a retranché des minutes à vélo et à la course, mais le canot a été notre point faible. Mais si on se compare à d’autres équipes, c’était peut-être notre intérêt dans le canot qui n’était pas là» estime Mario Couture.

Parmi les épreuves au programme, une belle descente en tyrolienne.

Des as dans leur manche

Dans un défi de cette envergure, les équipes ont droit à deux accompagnateurs pour les assister durant les transitions et ravitaillements. Outre leurs aptitudes respectives, Couture et Desgagné sont convaincus que leurs accompagnateurs, deux anciens militaires et amis de Desgagné, ont été la carte cachée de leur succès. Eddy Hudon et Ghyslain Morin, «deux êtres incroyables» natifs de la région, ont assuré haut la main le soutien technique et le support moral de l’équipe avec un dévouement remarquable. Car Hudon et Morin n’ont pas hésité à rouler «un beau 1000 kilomètres» pour aller assister leurs amis. Par surcroît, ils ont volontairement dormi à la belle étoile pour surveiller les équipements.

Les accompagnateurs de l’équipe Couture-Desgagné, Ghyslain Morin (à gauche) et Eddy Hudon, ont été la carte cachée de leur succès, puisqu’ils ont assuré de main de maître le ravitaillement, le soutien technique des vélos et le support moral qui ont aidé l’équipe à terminer le raid.

«C’était hot. C’était bien organisé», résume Mario Couture. Ravis de leur expérience, les amis ont en prime eu droit à du beau temps les samedi et dimanche. «On a eu du 20-21 degrés ensoleillé. On commençait le matin à 4-5 degrés et il y avait une brume qui levait sur le lac. C’était magnifique. C’était wow!», ont conclu Couture et Desgagné. En pleine forme, ceux qu’on surnomme les «bénévoles fermeurs suprêmes» du 45 km du Béluga Ultra Trail se sont ensuite acquittés parfaitement de leur mission samedi dernier.

Mentionnons enfin qu’une courte vidéo est disponible sur le site «raidtemiscamingue.com», un aperçu qui donne envie de se lancer dans l’aventure!

Le duo de «raiders» a bénéficié d’un soutien remarquable de leurs assistants, dont Ghyslain Morin, qui les encourage dans le dernier droit avant la ligne d’arrivée.
Un bien beau terrain de jeu pour la 2e édition du Raid Témiscamingue.