L’organisme a également mis sur pied un plan de développement de la zone agricole (PDZA). «Il s’agit d’un outil de mise en valeur et de protection du territoire agricole. Il peut aussi être générateur de développement social et économique», mentionne Karine Horvath. «Dans la foulée du PDZA et depuis deux ans, la Banque de terres a permis à de jeunes aspirants agriculteurs l’accessibilité à des terres inexploitées ou en friche en plus de jumelages avec des agriculteurs en quête de relève». Aujourd’hui, la MAPAQ a ouvert le programme – devenu l’Arterre – à l’ensemble de la province.
La MRC a également un rôle majeur dans la gestion de la «forêt habitée du Massif», un territoire public où cohabitent de nombreux usages: du prélèvement forestier à la station de ski, en passant par les sentiers pédestres et les opérations de canyoning. «Nous encadrons suffisamment, et de façon concertée, pour faire en sorte que chaque exploitant soit conscient du besoin d’équilibre entre le développement social, économique, environnemental et culturel du territoire», poursuit Karine Horvath.
Protéger le paysage, c’est aussi analyser comment les changements climatiques vont influencer la biodiversité; observer les migrations des espèces envahissantes qui fragilisent celle-ci notamment dans la forêt boréale; voir comment le réchauffement des lacs et des rivières aura un impact non seulement sur les espèces qui y vivent mais sur les revenus directs des nombreuses pourvoiries de la région.
SAVIEZ-VOUS QUE...
Plus de 100000 arbres seront plantés majoritairement dans la Réserve de la biosphère de Charlevoix pour compenser les 15000 tonnes de gaz à effet de serre du G7?



Baie-Saint-Paul et la Malbaie: à l’affût
Avec sa politique de l’arbre, sa politique culturelle, sa politique d’achat et son approche citoyenne, Baie-Saint-Paul figure parmi les municipalités les plus investies au Québec. Mais qu’en est-il au niveau des changements climatiques? «Avec le nombre croissant d’inondations, de grandes marées dévastatrices et quelques problèmes d’érosion de berges, nous faisons aujourd’hui énormément de recherche afin d’améliorer nos connaissances et d’agir en amont, à titre préventif. Nous travaillons, entre autres, avec la Chaire Ouranos et le Comité des Bassins Versants afin de nous adapter à la réalité et de trouver des solutions adéquates», affirme le maire de Baie-Saint-Paul, Jean Fortin.
Effet des changements climatiques ou non, «de nombreux rorquals communs descendent aujourd’hui jusque dans le secteur de Pointe-au-Pic et du quai Casgrain. On n’avait jamais vu ça auparavant», avoue Michel Couturier, maire de La Malbaie qui s’est donné comme mission de redonner l’accès au fleuve à ses résidants en réaménageant les berges et en multipliant les parcs et les descentes au fleuve. Du côté de Saint-Siméon, où l’observation des baleines est une activité prisée, une pratique encadrée est en place pour protéger celles-ci – et leur habitat – d’une overdose de curieux.


SAVIEZ-VOUS QUE...
Charlevoix est un cratère formé par la chute d’une météorite il y a 350 millions d’années?
Entre les deux: un train
Le Train est un attrait touristique indéniable pour faire découvrir et revitaliser les villages côtiers entre Baie-Saint-Paul et La Malbaie. «À bord, une station de compostage a été installée et nous travaillons à évaluer les émissions de gaz à effet de serre afin de voir à les compenser via le programme Carbone-Paysage», mentionne Antoine Suzor-Côté.