Décès de Maurice Tanguay: «On perd un grand philanthrope»
Au-delà des œuvres de la Fondation Maurice-Tanguay, M. Forest rappelle combien l’homme d’affaires a aidé de gens «d’une façon tout à fait incognito». «C’était vraiment un grand homme.»
Éric Forest a côtoyé Maurice Tanguay pendant les dix premières années de la mise en place de l’Océanic. M. Tanguay était coactionnaire du club de hockey de Rimouski, tandis que M. Forest en était le directeur général. «On a travaillé ensemble toutes ces années-là. On a vécu de grands moments, que ce soit la Coupe Memorial ou la Coupe du Président, mais aussi lors de la mise en place de l’équipe pour la développer comme l’équipe de toute une région. C’est quelqu’un qui avait des valeurs. Puis, quand il croyait à quelque chose, c’est quelqu’un qui allait vraiment au bout de ses convictions.»
Pour l’ancien directeur général de l’Océanic, il est clair que si Maurice Tanguay n’avait pas été là, Vincent Lecavalier n’aurait pas joué pour le club bas-laurentien. «Vincent ne devait pas jouer dans la ligue de hockey junior majeur du Québec. C’est M. Tanguay qui a pris la peine d’aller chercher les parents de Vincent et de les amener à Rimouski.»
Éric Forest va même plus loin: si Vincent Lecavalier n’avait pas été de l’alignement de l’équipe, Brad Richards ne l’aurait pas été non plus. «Puis, si Brad n’avait pas joué, on n’aurait pas gagné la Coupe Memorial, continue-t-il. Si on n’avait pas gagné la Coupe Memorial, Sidney [Crosby] n’aurait pas joué chez nous! Il y a une chaîne dont il [Maurice Tanguay] est à l’origine et qui a fait que Rimouski a connu des années glorieuses.»
M. Tanguay démontrait un tel attachement aux gens de Rimouski et de la région que lui et sa femme avaient même fait le choix d’habiter la capitale de l’Est-du-Québec pendant un peu plus de deux ans à la fin des années 1990. Selon M. Forest, même quand il n’habitait pas à Rimouski, il y séjournait régulièrement. «Je me rappelle le nombre d’implications, que ce soit dans des événements sportifs, socioéconomiques ou pour la santé, il était là. Avec l’équipe de hockey, il avait vraiment développé un sentiment d’appartenance à Rimouski.» M. Forest se souvient de Maurice Tanguay comme étant une personne très informée. Il lisait beaucoup les journaux et savait tout ce qui se passait dans l’actualité.
