Pour Fabrice de Pierrebourg, la guerre doit être racontée de l’intérieur, le plus près possible du front. Le journaliste chevronné à l’impressionnant parcours en journalisme d’enquête et couverture de conflits, avait cette vision en tête lorsque, fin mai, il s’est envolé vers l’Ukraine pour les Coops de l’information.

Le journaliste chevronné Fabrice de Pierrebourg est de retour d’Ukraine où, depuis le 3 juin, il a documenté pour les Coops de l’information la réalité de la guerre, des habitants et celle des soldats. Entre les centres urbains désertés, les immeubles dévastés et les tranchées, il a aussi capturé des moments, souvent étonnants, de vie qui continue. Cette réalité quotidienne dont il partage des parcelles dans ce dernier texte de retour du front.

À plusieurs reprises ces dernières semaines, le président ukrainien Volodymyr Zelinsky a imploré l’Occident de lui envoyer plus d’armes lourdes afin que son armée puisse inverser le rapport de forces en sa faveur et au minimum freiner l’offensive russe. Pendant ce temps, sur le terrain, au cœur de la bataille du Donbass, nous avons rencontré des soldats d’infanterie sous-équipés qui ne cachent plus leur épuisement et leur dépit.

En Ukraine, des jeunes volontaires prennent tous les risques pour évacuer des civils piégés près des lignes de front. Les Coop de l’information ont participé à l’une de ces missions au cœur de la bataille du Donbass.

Au Nord de Kharkiv, les soldats ukrainiens redoublent d’efforts au milieu des bombardements pour repousser les Russes au-delà de leur frontière désormais toute proche. Les Coops de l'information ont pu se rendre sur cette ligne de front mouvante.

Le major Fizruk n’est pas prêt d’oublier le matin du 24 février dernier. Les troupes russes qui venaient de traverser la frontière située à à peine 40 kilomètres fonçaient vers ses positions défensives à l’est de Kharkiv.

Dans la campagne au nord-est de Kyiv, les troupes russes ont laissé derrière elles, une fois chassées par les Ukrainiens début mai, des scènes de désolation et des souvenirs tragiques qui hanteront longtemps les habitants.

De plus en plus d’Ukrainiens exilés à l’étranger choisissent désormais le chemin du retour même si la guerre est loin d’être terminée.