
Wallace Roney au Festival jazz et blues
Il se produira à l’Hôtel Chicoutimi à 20 h, un rendez-vous qui s’ajoute à ceux qui permettront d’entendre Bobby Bazini, Harry Manx & le Quatuor Eska, Sarah McKenzie, Sam Tucker et Geoffroy dans le cadre de la 24e édition. Il s’agit d’une prise de choix dont la paternité revient, pour une bonne part, à l’ambassadeur du festival, l’animateur Stanley Péan.
« Il a vu Wallace Roney en Europe et nous a parlé de lui. Ça fait deux ou trois fois que nous pouvons donner suite à l’une de ses suggestions et nous en sommes heureux. Comme ce spectacle mettra en scène le fils spirituel de Miles Davis, ce projet nous excite », a confié le responsable des communications du festival, Jacques Dubé, à la faveur d’une entrevue accordée au Quotidien.

Les billets sont en vente à compter de 10 h, mercredi, sur le site de Diffusion Saguenay. Le prix sera de 25 $ pour le grand public, en admission générale, comparativement à 20 $ pour les personnes âgées de 30 ans et moins. Cette soirée émanera du volet Découvertes de la programmation, celui qui avait permis d’apprécier le talent de Ravi Coltrane et Jack Broadbent dans un passé récent.
Cette fois-ci, la notion de découverte embrasse une réalité très localisée dans l’espace. La réputation du trompettiste est établie depuis belle lurette, en effet, comme en font foi les propos élogieux tenus par le grand Stanley Crouch, critique de jazz du New York Times, dans un texte publié en 2000. Après avoir vu Wallace Roney au Birdland, il l’a dépeint comme l’un des musiciens, avec Wynton Marsalis, ayant le plus contribué à la renaissance du jazz dans les années 1980.
« La musique de monsieur Roney incarne l’essence du jazz, prenant avantage du passé pour construire quelque chose d’autre. Comme tous les grands musiciens de jazz, sa musique est enracinée dans le swing, le blues, les ballades et les rythmes afro-hispaniques », a mentionné Stanley Crouch. Toujours dans le Times, un autre critique, Nate Chinen, a écrit en 2014 que Wallace Roney était le seul trompettiste pouvant, de façon crédible, se présenter comme l’héritier légitime de Miles Davis.
On comprend donc la fierté que ressent l’équipe du Festival jazz et blues de Saguenay à l’idée que cet artiste fera ses débuts dans la région au printemps. « Il viendra avec les membres de son quintette et la salle sera configurée de manière à accueillir 240 spectateurs. Ils auront la chance d’entendre une sommité du jazz », fait remarquer Jacques Dubé.