
Une étude de contrastes
S’appuyant sur un texte de Farid Omri, composé il y a une vingtaine d’années, en France, cette œuvre tient toujours l’affiche à Paris. Elle s’articule autour de 14 vignettes mettant en opposition le regard que chaque membre du couple porte sur la vie. Une mouture adaptée au contexte québécois est à l’affiche depuis novembre, à Montréal. C’est celle que pourront découvrir les amateurs de théâtre qui se pointeront au Côté-Cour de Jonquière le 23 février, à 20 h.
« Il s’agira de notre deuxième visite dans cette salle. Nous y avons présenté une autre pièce, Dix ans de mariage, à la fin de septembre. Nous avons eu bien du fun et c’est pour cette raison que nous revenons cet hiver. L’objectif de notre compagnie, Les Productions du rire, consiste à fidéliser la clientèle en proposant deux ou trois spectacles par année, ce que nous faisons notamment par le biais de la tournée », a décrit Jamin Chtouki, mardi, à la faveur d’une entrevue téléphonique accordée au Quotidien.
Originaire de la Belgique, lui-même en connaît un bout sur les différences culturelles, puisque la moitié de son arbre généalogique est enracinée dans la terre marocaine. Depuis ses débuts au théâtre, qui remontent à 20 ans, le comédien affiche une prédilection pour l’humour qu’il attribue, en partie, à l’autodérision que pratiquent les Belges avec un zèle qui les honore.
« Je me considère comme un amuseur public », résume Jamin Chtouki. Il aime également jouer sur les contrastes, ce que favorise Couscous au bacon, à travers des saynètes consacrées à différentes phases de la vie : le premier appartement du couple, le mariage, un accouchement, le comportement de la belle-famille et plein d’autres choses. Au passage, les travers de la société sont mis en relief, ce qui correspond à la partie sérieuse de la démarche.
« Tout en demeurant dans le registre de la comédie légère, on évoque la peur de l’autre », affirme le comédien, qui a fondé Les Productions du rire il y a deux ans, peu de temps après son arrivée au Québec. Il situe cette compagnie dans la mouvance du vaudeville et du théâtre d’été, en prenant soin d’ajouter que cette tradition a droit de cité toute l’année.