L’exposition Pendant ce temps, il y a une messe noire, un travelling, un paysage inhabituel et une vidéo sur l’hiver offre un compte-rendu réel de la pratique des arts visuels en Abitibi-Témiscamingue, dans le cadre de cet échange croisé.
L’Espace virtuel accueille le travail de quatre artistes, dont celui de Donald Trépanier. Son installation S’appuyer sur du solide et regarder au loin est un amalgame d’encre de Chine sur gypse, de ruban électrique et de plusieurs objets non reliés. Pendant près de 48 heures, l’artiste a effectué un travail intensif in situ sur les murs de l’espace de diffusion. L’artiste, qui n’en est pas à sa première visite dans la région, a utilisé l’aérographe afin de reproduire un paysage d’enfance qui signifie, pour lui, la joie et le plaisir. Lors du vernissage, Donald Trépanier a offert une performance.
L’oeuvre de Zoé Julien-Tessier accroche l’oeil dès notre entrée dans la salle d’exposition. La flore est peinte sur d’immenses bâches cousues les unes contre les autres. Les fleurs aux multiples teintes laisser présager, par moment, des formes phalliques. La sexualité et les standards de notre société reviennent sur d’autres portions de la création de l’artiste autodidacte. Des mannequins de plastique sont recouverts de poils dessinés à la main. Un peu plus loin, un sexe géant et coloré s’accroche à un autre mannequin de plastique.


Tout au fond de la salle, le bruit et la lumière invitent à la découverte. De la maison est une vidéo de Kevin Papatie. Le court métrage de près de quatre minutes met en lumière le côté rude de l’hiver. L’artiste originaire d’une communauté algonkine de l’Abitibi met en lumière le contexte parfois difficile de la communauté de Kitcisakik.
Enfin, la deuxième salle d’exposition du centre Bang accueille le travail de Brigitte Toutant. Le triptyque, qui met en valeur la lumière, se retrouve, par hasard, dans un corridor fort achalandé. Cet espace de diffusion jouit d’une grande source de lumière naturelle. L’oeuvre de Toutant comprend des fils de cuivre et des disques compacts qui offrent une grande luminosité.
La suite
Les possibilités sont infinies pour ce projet qui conjugue deux régions éloignées de notre grande province. Les oeuvres présentées à 825 kilomètres de distance pourraient être réunies dans un espace commun de diffusion. La coordonnatrice artistique et responsable des communications, Anick Martel, confirme l’envie d’offrir une plus longue durée de vie à ce projet.
L’exposition Pendant ce temps, il y a une messe noire, un travelling, un paysage inhabituel et une vidéo est présentée à l’Espace virtuel jusqu’au 28 avril.

Échange croisé
Pendant ce temps, les amateurs d’art de l’Abiti-Témiscamingue découvrent le travail artistique de Saguenéens et de Jeannois.
Pour créer cette exposition, qui est présentée au centre L’Écart à Rouyn-Noranda, le commissaire Étienne Boulanger a sélectionné quatre artistes professionnels de la région. Ce projet croisé est une façon de revendiquer l’importance de la production culturelle en région.
L’exposition collective présentée au lieu d’art actuel permet de faire rayonner le travail de Carl Bouchard, Stéfanie Requin Tremblay et Pierre-Olivier Tanguay, de Saguenay. À l’instar de l’artiste abitibien, Donald Trépanier, Pierre-Olivier Tanguay place le territoire au centre de son oeuvre. Le Lac-Saint-Jean est également bien représenté grâce au travail de Yanik Potvin, d’Hébertville.

