
Des étudiants de l’UQAC présentent ZOOMÉ.E.S
Certains sont demeurés au Saguenay, tandis que d’autres se repliaient au Lac-Saint-Jean, en France ou en Catalogne. Après une période de flottement, tous se sont mis en mode télétravail. Un nouveau mandat leur a été confié: préparer une production de cinq à dix minutes, en solo ou à plusieurs, en explorant le thème du théâtre en confinement. C’est le fruit de ce travail qui sera livré les 7 et 8 mai, à compter de 15 h, par le biais d’un événement performatif intitulé ZOOMÉ.E.S.

Pour y avoir accès, gratuitement bien sûr, il suffira de se rendre sur la page Facebook du même nom. En un peu plus d’une heure, huit numéros seront offerts en direct au moyen de l’application Zoom. Animé par Alima Bugeau, basée en France, le programme sera repris le lendemain, à la même heure. Entre-temps, élèves et professeur auront dressé le bilan de la première diffusion et, peut-être, apporté des ajustements.
« Comme ce sera présenté sur Facebook live, nous pourrons prendre en considération les réactions des spectateurs exprimées en temps réel, a expliqué Dario Larouche, lundi, à l’occasion d’une entrevue accordée au Quotidien. C’est pour cette raison que l’événement aura lieu à 15 h. De cette manière, il sera possible de rejoindre aussi les gens qui résident en Europe, où il sera 21 h »

Tout en regrettant que ce groupe très soudé se soit séparé si abruptement, il constate avec bonheur que l’esprit qui l’animait reste vivant. C’est ce qu’ont démontré les réunions du jeudi effectuées par le truchement de Zoom. On le verra aussi à travers les productions qui ont résulté de cet exercice fait dans l’urgence. « Ce sont des ébauches conçues par des gens très motivés », décrit le chargé de cours.
La notion de confinement est abordée sous différents angles. Un projet réalisé en solo trace un parallèle avec un voyage dans l’espace. Un trio, lui, mélange humour et considérations philosophiques, tandis que l’un des trois duos emprunte la voie du burlesque. « Ça tourne beaucoup autour de l’enfermement. La plupart des numéros parlent de ce que ça représente, le fait d’être confiné. Ce sont de vraies prestations théâtrales », raconte Dario Larouche.