
Cinq artistes d'AMV exposent à Athènes
« Ils ont fait une grosse job pour tenir cette activité en dépit des circonstances. Au début, on se demandait si on allait s’inscrire. On a finalement embarqué parce que la formule est intéressante », a souligné l’artiste saguenéen Mathieu Valade, à l’occasion d’une entrevue accordée au Progrès.

Pour arriver à ses fins, le comité organisateur a monté un plan reproduisant une salle d’exposition. Il suffit de cliquer sur l’emplacement qu’on souhaite visiter pour découvrir les oeuvres soumises par ceux qui l’animent. AMV est représenté par Mathieu Valade, Cindy Dumais et Julien Boily, ses fondateurs, ainsi que par deux artistes originaires de la rive sud de Québec, Vincent Hinse et Amélie Laurence Fortin.
« Nous aimons travailler avec des gens qui vivent hors des grands centres. C’est la première expérience de Vincent à Athènes, tandis qu’Amélie a été présente en 2015, avec le Centre Bang, ainsi qu’en 2017. Le papier peint qu’elle a créé au Centre Sagamie d’Alma, avant de l’exposer l’hiver dernier à l’Université Laval, a amené un journaliste grec à écrire un article à son sujet. Ça s’est reflété dans les réseaux sociaux », rapporte Mathieu Valade.

Lui-même a soumis une oeuvre intitulée Rorschach Clouds, laquelle consiste en quatre écrans de télévision diffusant la même vidéo.
Captée à l’occasion d’une résidence artistique effectuée en Belgique, celle-ci montre des nuages en mouvement. « L’idée consistait à travailler avec un référent que tout le monde connaît, les nuages, afin de générer des formes nouvelles. En multipliant les vidéos, on finit par perdre le référent », explique l’artiste de Saguenay.

Comme ses camarades, c’est par le truchement d’un fichier informatique qu’il a confié sa création aux bons soins du comité organisateur. Elle est visible depuis la mi-mai.
Appelé à tracer un bilan provisoire de cette édition hors de l’ordinaire, Mathieu Valade est heureux d’y participer, sans toutefois perdre de vue le facteur humain, très présent lors du rendez-vous athénien. Les échanges avec des collègues provenant de différents pays lui manquent, et pas juste en raison de leur convivialité.

« C’est le but principal, là-bas, de rencontrer des gens avec qui on peut nouer des partenariats. C’est ainsi que dans les dernières années, nous avons eu la chance d’exposer à Berlin et à Stockholm », raconte l’artiste.
Pour cette raison, il a hâte de renouer avec les Platforms Project en 2021, cette fois en mode présentiel, espère-t-il.