La Mostra s’est ouverte avec la première mondiale du film La Vérité, du réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda (Une affaire de famille), mettant en vedette Catherine Deneuve, Juliette Binoche et Ethan Hawke.
Lors de la conférence de presse d’ouverture, la présidente du jury, Lucrecia Martel, s’est félicitée du débat entourant la sélection du film de Polanski en compétition officielle à la Mostra. Mais cette militante pour la défense des Argentines victimes d’agressions sexuelles a prévenu qu’elle n’assisterait pas au dîner gala donné autour du film et qu’elle n’irait pas féliciter le réalisateur.
De son côté, le directeur du festival, Alberto Barbera, a de nouveau défendu la sélection du film de Polanski, J’accuse, affirmant que son jugement n’était fondé que sur la qualité de l’œuvre.
Roman Polanski a reconnu en 1977 devant un tribunal qu’il avait eu des relations sexuelles avec une adolescente de 13 ans à Los Angeles.
Son J’accuse, qui porte sur l’«affaire Dreyfus» en France, est une adaptation du roman D., du journaliste et romancier britannique Robert Harris. La coproduction franco-italienne jouit d’une affiche prestigieuse — Louis Garrel (Dreyfus), Jean Dujardin, Emmanuelle Seigner, Mathieu Amalric, Melvil Poupaud, Olivier Gourmet, Vincent Perez, et la musique d’Alexandre Desplat.
Le directeur de la Mostra a par ailleurs catégoriquement rejeté, mercredi, la notion de quotas pour les réalisatrices. M. Barbera soutient qu’il aurait sélectionné plus de films réalisés par des femmes si des femmes avaient soumis plus de bons films.
La Mostra se déroulera jusqu’au 7 septembre dans l’île du Lido, en face de la lagune.