Une année de consolidation pour le Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean

La directrice générale Sylvie Marcoux et le président Philippe Fortin-Villeneuve ont présenté la programmation du Salon du livre du Saguenay-Lac-Saint-Jean mercredi, à l'occasion d'une conférence de presse tenue à l'hôtel Delta d'Arvida.

Du haut de ses 58 éditions, le Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean est celui qui possède la plus longue feuille de route au Québec. D’une certaine manière, cependant, le prochain rendez-vous s’inscrira dans la foulée du précédent, qui avait attiré près de 20000 personnes à l’hôtel Delta d’Arvida. Ce succès de foule avait en effet montré à quel point les gens s’étaient ennuyés de cette activité pendant la crise sanitaire.


« Une fois l’été terminé, c’est l’événement qui relance la saison culturelle dans la région. Nous prendrons acte de ce qui est arrivé de beau dans la dernière année, tout en traçant un lien entre le public et le monde du livre. Il s’agit d’un rôle essentiel et c’est le nôtre, que nous assumons avec joie », a énoncé le président du conseil d’administration, Philippe Fortin-Villeneuve, au cours d’une conférence de presse tenue mercredi, au Delta.

En ce qui touche le nombre de visiteurs, il estime que cette édition en sera une de consolidation. L’objectif est de susciter un engouement comparable et tant mieux si on enregistre une progression. À ce propos, le Salon du livre annonce l’ouverture d’une billetterie en ligne, accessible à l’adresse salondulivre.ca. Elle réduira les files à l’entrée, tout en permettant aux détenteurs de se déplacer gratuitement sur les autobus de la Société de transport du Saguenay.



Arrivés à destination, ils auront la chance de rencontrer 300 auteurs et d’assister à quelques-unes des 200 activités au programme. Parmi les nouveautés, notons l’aménagement d’un espace consacré à la littérature autochtone, près de l’entrée du salon. On va aussi aménager ce qui s’appellera le Pavillon du 9e art, destiné aux amateurs de romans graphiques et de BD pour adultes.

« Des dessins seront créés chaque jour par Boum, qui a réalisé notre affiche, ainsi que Marc Beaudet et Xavier Cadieux. C’est également à cet endroit qu’on pourra rencontrer Michel Rabagliati, de retour après une absence de 15 ans. Nous nous sommes ennuyés de lui », a mentionné la directrice générale Sylvie Marcoux.

Autre temps fort du salon, qui aura lieu du 28 septembre au 1er octobre, la Rétrospective littéraire des publications du Saguenay–Lac-Saint-Jean se déroulera le 28 septembre à 17 h. S’y ajouteront la remise des Prix littéraires du Salon du livre, le même jour, de même que trois soirées littéraires présentées à l’extérieur de l’hôtel. La première verra la conteuse Renée Robitaille proposer le spectacle Hommes de pioche au Côté-Cour de Jonquière, le 28 septembre à 20 h 30.

Toujours au même endroit, deux jours plus tard, le Cabaret des lectures coquines reprendra du service avec Julie Larouche à l’animation. Les auteurs et autrices invité(e)s seront Marie Gray, Charles Beauchesne, Anne-Marie Desbiens, Laurance Ouellet Tremblay, Alexandra Larochelle, Catherine Éthier et Christine Folley. « Les billets partent vite », avertit Sylvie Marcoux, qui encourage les personnes intéressées à réserver leur place via la billetterie du Côté-Cour.



Au Bar à Pitons de Chicoutimi, par ailleurs, cinq autrices associées aux maisons d’édition Du Noroit et La Peuplade se donneront rendez-vous le 29 septembre à 20 h, à l’occasion de la soirée Poésie sur l’Piton. Or, ce n’est qu’une fraction des activités qui se déploieront à l’extérieur du Delta, puisqu’on n’a pas encore mentionné les 144 rencontres prévues dans des écoles de la région ni la tournée des centres de la petite enfance établis au Lac-Saint-Jean.

Une autre caractéristique du Salon du livre tient aux entrevues et tables rondes proposées sur place au fil des quatre journées. Souvent, elles mettent le doigt sur des phénomènes qui débordent du cadre littéraire, ce qu’illustrera l’échange tenu le 29 septembre à 20 h, sur la grande scène. Il portera sur l’histoire telle que perçue par les Québécois et les Autochtones, à travers le prisme d’Étienne Roy-Grégoire, François-Olivier Dorais et Moïra-Uashteskun.

Le lendemain, à 10 h, Michel Rabagliati, Jimmy Beaulieu et Samuel Cantin parleront de l’évolution de la BD québécoise, tout en abordant leurs nouvelles créations. Quant à la discussion prévue pour le 1er octobre, à 13 h 15, elle amènera J.D. Kurtness, Mélanie Minier, Julien Gravelle et Sébastien Gagnon à explorer le thème de l’imaginaire du territoire dans la littérature du Saguenay–Lac-Saint-Jean.

« Il y aura aussi des tables rondes sur l’amour et le roman historique, en plus d’un échange sur la science-fiction auquel participera Élisabeth Vonarburg », fait observer Sylvie Marcoux. Or, ce n’est qu’un aperçu de ce qui se passera au Delta, le plus important demeurant les rencontres du public avec les auteurs, qui participeront à 1434 séances de dédicaces.

C’est un chiffre impressionnant, d’autant que le Salon du livre compose avec une réalité propre à tant d’organismes culturels, soit le caractère aléatoire de l’aide accordée par l’État. « C’est difficile de prévoir et de consolider parce que le financement est toujours à recommencer », déplore Philippe Fortin-Villeneuve en donnant l’exemple du balado Écrire. Après deux éditions fructueuses, la source s’est tarie, si bien que la troisième devra être réalisée « sur le bras ».