Il s’agit de la toute première édition de cette initiative destinée à «célébrer la riche histoire et les contributions des Premières nations, des Inuit et des Métis» à travers le Canada. TikTok a choisi la date du 1er juin — qui amorce le mois national de l’histoire autochtone au pays — pour dévoiler les noms de ses lauréats.
Melissa Blair, basée à Ottawa, est une #BookTok, c’est-à-dire créatrice de contenus bibliophiles sur cette plateforme (le mot-clic #LivreTok existe aussi).
La jeune femme d’origine Anishinaabe (ojibwe) se sert de son compte TikTok — @melissas.bookshelf, suivi par près de 45 000 abonnés — pour faire découvrir (en anglais) des auteurs autochtones et leurs livres à ses compatriotes de l’Île de la Tortue.
Elle-même autrice, Melissa Blair a entamé la série de romans The Halfling Saga publiée par Union Square & Co. Pour l’instant composée de deux tomes, A Broken Blade» et A Shadow Crown, sa série joue avec les codes de la high fantasy, mais s’en démarque aussi par l’ajout d’éléments représentatifs de la culture autochtone et de la communauté LGBTQIA.
Sa saga littéraire en profite notamment pour «explorer le colonialisme, la revitalisation et la souveraineté culturelles autochtones», et, ce faisant, «repousse la visibilité de la fiction autochtone», estime TikTok.
#IndigenousTikTok
Tout en rappelant que «TikTok célèbre depuis longtemps le Mois national de l’histoire autochtone à travers diverses initiatives», la plate-forme se dit cette année «ravie de pousser plus loin cette reconnaissance», cette année, avec sa Indigenous Visionary Voices List.
Ce palmarès lancé en 2023 est l’occasion de saluer des «entrepreneurs et créateurs visionnaires» — mais aussi les «perturbateurs de l’industrie» telle Melissa Blair — qui «se servent de TikTok pour éduquer, divertir et défendre («advocate») la communauté autochtone».
Les hérauts de la cause autochtone ont d’ailleurs au sein de la plate-forme un espace dédié: l’espace #IndigenousTikTok. Les contenus proposés là ont récolté ensemble quelque 3,1 milliards de visionnements.
Une francophone
Parmi tous les créateurs de contenus autochtones présents sur sa plate-forme, TikTok a plébiscité une francophone: la Québécoise Aïcha Bastien-N’Diaye, aux racines à la fois wendat et guinéennes.
Sous le pseudo @aichella — et une vitrine TikTok de plus de 335 000 abonnés — cette danseuse et corégraphe basée à Wendake se sert de son art comme véhicule «de changement et d’innovation», exprimant d’une voix forte son combat en faveur de l’intersectionnalité et contre toute forme de racisme.
Cofondatrice de la troupe Le Feu Studio, qui vise à «changer le monde, une vidéo à la fois», Aïcha Bastien-N’Diaye a aussi eu l’occasion de présenter l’œuvre «Dance Your Anxiety Away» en partenariat avec le MoMA PS1, le prestigieux musée d’art contemporain newyorkais, souligne TikTok.
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Scott Wabano
Le réseau social décerne son trophée du meilleur entrepreneur (Small Business Owner) au Montréalais d’origine crie Scott Wabano (@scottwabano).
Ce dernier a fondé la marque de vêtements streetwear qui porte son nom. La marque WABANO se démarque dans l’industrie en proposant des vêtements non genrés, reflétant ainsi l’identité bispirituelle de M. Wabano, rappelle le réseau social.
Scott Wabano, de la nation Waskaganish, se sert de sa marque et de son nom pour contribuer à éveiller les consciences quant aux diverses identités bispirituelles autochtones, tout en cherchant à sensibiliser l’industrie de la mode aux enjeux de l’écoresponsabilité du prêt-à-porter.
Sa vitrine TikTok — qui dépasse les 50 000 abonnés — «intègre les récits traditionnels à des concepts plus modernes», estime TikTok.
Le créateur de mode aime y montrer «la beauté et la singularité» des personnes autochtones et «indigiqueers», (queers autochtones) pour mieux leur rappeler la «puissance» de ces identités, et les rassurer quant au fait que «leur existence, leurs récits et leurs voix comptent» poursuit le réseau social.