
Un confinement plus équitable pour les commerçants locaux, selon la Chambre de commerce de Saguenay
Après avoir fait la sourde oreille au printemps, François Legault a finalement écouté les entrepreneurs québécois pour ce deuxième confinement. Les géants, dont Walmart et Costco, ne pourront vendre des items qui ne sont pas jugés essentiels.
«Ça, c’est une excellente nouvelle, car il y avait de l’iniquité pour nos commerçants locaux et québécois. On est vraiment content de cette mesure. Et notre fédération l’avait d’ailleurs demandé dans le cas d’un autre confinement », exprime Sandra Rossignol, directrice générale de l’organisation.
En effet, plusieurs représentants de l’industrie du détaillant ont dénoncé cette concurrence déloyale au cours des derniers mois. Il y a quelques jours, le dirigeant du groupe Aldo avait demandé publiquement au gouvernement de ne pas favoriser les géants américains au détriment des commerçants québécois et canadiens dans un possible confinement.
Commerce en ligne
La majorité des commerces doivent fermer leurs portes le 25 décembre pour « casser la deuxième vague ». Mais cette pause ne signe pas l’arrêt du commerce qui peut se continuer en ligne, insiste Mme Rossignol.
« Nos petits commerçants peuvent continuer opérer leur boutique en ligne. Le commerce ne sera pas complètement arrêté, le commerce physique, oui. »
« Plusieurs entrepreneurs ont su se virer de bord dans les derniers mois et augmenter leur présence en ligne. Ceux-ci sont mieux outillés pour faire face à ce confinement. Ce qui nous rend triste, ce sont ceux qui n’ont pas eu le temps de le faire encore ou qui sont en processus d’y arriver. Parce que dans la région, on a fait un bon bout de chemin, mais il en reste encore à faire», laisse tomber la directrice générale de la Chambre de commerce.
Cette dernière estime toutefois que le moment choisi pour ce confinement fera moins de dommage. Les gens pourront continuer de faire des affaires en personne jusqu’au 25 décembre, avant une pause de deux semaines.
«Tant qu’à fermer, à faire un arrêt, c’est le meilleur temps. Ce n’est pas le scénario idéal. Mais si ça sert à donner un coup de barre à la deuxième vague, et qu’on revient en janvier avec un meilleur bilan, faisons-le. Il y a aussi le vaccin, donc la lumière on la voit arriver. »