
Spectacle aérien international de Bagotville: une démarche écoresponsable reconnue
L’organisation enverra en outre une délégation à Bruxelles, en février prochain, afin de présenter sa démarche écoresponsable au European Council Airshow (ECA).
diminution notable
« Les émissions de gaz à effet de serre (GES) du SAIB 2019 se sont élevées à 1071 tonnes de CO2. Tous ces GES ont été compensés en double par des crédits carbone Gold Standard correspondant à la plantation d’environ 7650 arbres — l’équivalent de près de cinq terrains de soccer — ainsi que par des investissements dans des projets d’énergie renouvelable », précise la coordonnatrice en environnement au Bureau de conformité environnementale et d’écologisation (BCE) de la base, Sabrina Girard. C’est le partenaire de l’organisation, la firme Unisféra, qui s’est chargée d’investir les crédits carbone.
De plus, malgré le record d’achalandage de l’édition 2019, la quantité de matières résiduelles, toutes catégories confondues, est en diminution depuis 2013. Au total, ce sont 44 % des matières résiduelles qui ont été détournées de l’enfouissement en 2019. Ainsi, Bagotville avait fait enfouir 36 grammes de déchets par jour pour chaque visiteur du SAIB lors de l’édition de 2017. En 2019, ce fut 28 grammes, dépassant son objectif de diminution.

Le processus amorcé depuis 2013 fait en sorte qu’il peut se targuer aujourd’hui d’être le spectacle aérien le plus écoresponsable au monde, selon les responsables.
Accréditation
Cette performance du spectacle de 2019 a permis à la BFC Bagotville d’obtenir un certificat de conformité du Bureau de normalisation du Québec (BNQ) lui permettant de certifier d’autres événements écoresponsables dans ses installations. Seulement dix organismes sont ainsi reconnus au Québec.
En faisant l’exercice, Bagotville accorde donc un certificat d’écoresponsabilité de niveau 2 à l’événement tenu en juin. Selon Mme Girard, atteindre un tel niveau est déjà un exploit, car le système de pointage (il faut obtenir entre 200 et 300) tient compte de tout, même des façons de faire des fournisseurs sur lesquels l’organisation n’a pas un parfait contrôle. « Et pour un spectacle comme le nôtre, il y en a beaucoup », indique-t-elle.
Il y a également des impondérables comme l’absence de compostage à Saguenay. « Même si nous n’avons aucun contrôle là-dessus, ça nous enlève des points », dit-elle. Il faut donc compenser ailleurs.
Malgré cela, le BCE vise un certificat de conformité de niveau 3 pour le SAIB 2021. Un niveau, admet Mme Girard, qui sera cependant pratiquement impossible de dépasser.
Les festivaliers interrogés
Dans un communiqué, Bagotville dévoile un sondage mené auprès de plus de 250 visiteurs qui ont été interrogés sur divers volets de la gestion responsable du SAIB. « Plus de la moitié (52 %) des répondants connaissaient les efforts en matière de changement climatique du festival et la totalité des personnes questionnée était favorable à ces efforts. Les festivaliers ont proposé plusieurs pistes d’amélioration notamment instaurer le compostage, augmenter le nombre d’îlots de tri et la sensibilisation et offrir des stations d’eau potable », conclut le communiqué.