Inaugurant, au Centre des congrès de Lévis, le Sommet sur le transport aérien régional, le député de Roberval a parlé de sa propre expérience, alors qu’il pratiquait toujours la médecine dans la Métropole, mais qu’il avait choisi de demeurer à Saint-Félicien.
«Tant que j’ai eu un transporteur aérien entre Roberval et l’aéroport de Saint-Hubert, ç’a bien fonctionné et j’ai eu le sentiment qu’on pouvait vivre en région au Québec. Mais quand j’ai perdu le service, j’ai vécu la réalité qu’on constate aujourd’hui», a dit le premier ministre d’entrée de jeu.
Philippe Couillard a admis qu’on jonglait avec un problème complexe, de juridiction fédérale, mais ajouté que le gouvernement du Québec pouvait aussi faire sa part pour solutionner les trois enjeux identifiés: le prix des billets, la stabilité et la qualité du service, ainsi que les infrastructures.
«Pour nous, c’est une question d’occupation du territoire, dit-il. Nous voulons que les citoyens qui choisissent la qualité de vie des régions aient accès aux grands centres du Québec. Mais à l’inverse, nous voulons aussi que les gens des grands centres urbains aient accès au tourisme dans les régions. J’ai récemment inauguré un parc dans le nord du Québec. Il y a là des paysages à couper le souffle et ça appartient à tous les Québécois. Ils doivent y avoir accès à prix abordable.»
M. Couillard, qui sera présent au Centre des congrès de Lévis pour la majorité des discussions, s’est réjoui de constater que ce débat lancé il y a plusieurs mois par son gouvernement s’est étendu à l’ensemble du Québec, alors qu’on en parlait peu au début. «Et je constate qu’il y a déjà des retombées positives, car Air Canada a annoncé des réductions de tarifs.»