
Simon Lessard s’implique en attendant un rein
Le père de deux jeunes enfants a reçu son diagnostic à la fin 2017. La maladie auto-immune s’attaque à ses reins, qui n’arrivent plus à filtrer correctement le sang. Leur capacité s’est dégradée au point que l’homme de 29 ans suit des traitements d’hémodialyse trois fois par semaine à l’hôpital, durant quatre heures.
«Ça change une vie, convient Simon Lessard. On essaie de rester positifs. On se croise les doigts pour trouver un donneur. Ma soeur a fait des démarches, mais elle ne peut pas donner finalement.»

Celui qui occupe un emploi dans le secteur de la construction a dû réduire ses heures de travail et accomplir des tâches moins fatigantes. Il se réjouit cependant de pouvoir compter sur une famille unie. Plusieurs proches ont pris part à l’événement dimanche, aux côtés de quelque 200 marcheurs et coureurs.
Au Saguenay–Lac-Saint-Jean, on estime que plus de 450 personnes souffrent d’insuffisance rénale. Présidente d’honneur de l’événement et greffée rénale, Michèle Brassard souligne l’importance du don d’organes. «Il faut en parler à sa famille. Même pour les personnes qui ont consenti, il y en a 40 % qui sont exclues parce que leur famille n’a pas accepté.»
Mme Brassard a survécu de justesse à une infection à pneumocoque, alors que ses organes vitaux ont été atteints. Son conjoint, Carl Lachance, était prêt à lui donner un rein, mais il n’était pas compatible. Grâce à un système de dons croisés pancanadien, il a offert son organe à un inconnu, et sa conjointe en a reçu un de la même façon.
Le montant amassé cette année dépasse l’objectif de 30 000 $, au grand plaisir du comité organisateur. Il est remis à la Fondation canadienne du rein, qui mise sur la recherche et la prévention.