
Saint-Prime et Mashteuiatsh veulent réparer la pire route de la région
« Les gens m’en parlent toutes les semaines », remarque Jonathan Germain, vice-chef relation région et communauté de Pekuakamiulnuatsh Takuhikan. Même son de cloche du côté du maire de Saint-Prime, Lucien Boivin. « Près de 80 personnes habitent sur le Domaine Parent et ils doivent emprunter cette route tous les jours », dit-il. Les deux hommes ont été élus pour une première fois il y a huit ans et ils entendent parler du piètre état de la route depuis ce temps. Pourtant, rien ne bouge.

La route est en si mauvais état qu’il est difficile d’atteindre la limite permise. « Même si la limite est de 80 km/h, c’est difficile d’aller à plus de 50 km/h avec la quantité de trous qu’il y a », soutient Jonathan Germain. Ce dernier ajoute que la route offre une bien mauvaise image de la communauté, car pour plusieurs, c’est la porte d’entrée vers Mashteuiatsh.
De plus, la route de la Pointe Bleue devient une route névralgique lorsqu’il y a des accidents dans la côte du Cran. « C’est la seule route qui permet de contourner la côte du Cran, sans avoir à faire le tour du lac », remarque Jonathan Germain. « Quand la route est fermée, tout le transport lourd doit emprunter cette route, mais elle n’a pas été conçue pour ça », renchérit Lucien Boivin. Résultat : la route construite sur un fond de glaise est mal en point sur une distance d’environ 3 km.

De ce nombre, la moitié est la responsabilité de Saint-Prime, donc une route provinciale, et l’autre est la responsabilité de Mashteuiatsh, une route fédérale.
En ce moment, les discussions vont bon train avec le ministère fédéral des Affaires autochtones pour financer le tronçon de Mashteuiatsh, mais Jonathan Germain s’inquiète pour le financement de la portion de Saint-Prime.

Après des années de programmes mésadaptés, avec des sommes disponibles insuffisantes pour financer la réfection de cette portion, un nouveau programme pourrait régler en partie le problème, estime Lucien Boivin. Si le projet est accepté, Saint-Prime pourrait recevoir 50% du montant total du projet, évalué à 720 000 dollars pour faire le rechargement, le revêtement, le creusage, le reprofilage et le marquage de la chaussée.
Lucien Boivin soutient que Nancy Guillemette a donné son appui au projet, mais la municipalité n’a pas encore obtenu de confirmation pour le financement de la réfection de la pire route de la région. Saint-Prime compte aussi déposer le projet au fédéral pour compléter le financement.

« Le dossier a assez trainé et on aimerait que ce soit réglé en 2021, pour faire la réfection de ce tronçon-là », lance le premier magistrat, appuyé par Jonathan Germain.