
Projet de loi 50 : Sylvain Gaudreault déplore la fermeture du gouvernement
Joint à la pause repas de la séance de mardi soir, M. Gaudreault a mentionné être déçu du ministre de l’Énergie et des Ressources naturelles, Jonatan Julien. « Je suis un peu déçu, parce que je trouve que le ministre manque d’ambition pour la région et pour les retombées liées à l’utilisation de nos ressources naturelles. »
En plus de ce manque d’ambition, M. Gaudreault trouve que le ministre Julien est pessimiste face à l’industrie forestière. « C’est une des forces pour la réduction des gaz à effet de serre et pour une économie verte. Il y a beaucoup de potentiel pour l’avenir de l’industrie pour de nouveaux produits. Le ministre lui dit : ça va mal si on regarde les dernières années. Il ne faut pas mettre la barre trop haute. »
D’entrée de jeu, le député de Jonquière a déposé un amendement voulant que le bail soit renégocié au bout des 10 ans prévus, ce que le gouvernement a refusé, préférant s’en tenir à ce qui était proposé, soit un renouvellement sous les mêmes termes que celui qui sera signé après l’adoption du projet de loi de 50.

Le candidat à la chefferie du PQ aimerait également que le compteur soit remis à zéro à l’entrée en vigueur du nouveau bail, et non en 2018 comme c’est le cas présentement. « Le nouveau bail va s’appliquer à compter du 1er janvier 2022. Ça vient baisser les investissements nécessaires parce qu’on sait déjà qu’il y a au moins 50 M$ d’investissements de faits dans ce laps de temps, mais je ne sens pas d’ouverture du gouvernement. »
De petits gains insuffisants
M. Gaudreault s’est toutefois réjoui de quelques gains qu’il a réussi à obtenir. « On est rendu à discuter du montant. J’ai déposé un amendement pour faire augmenter le montant des investissements structurants à 150 M$ comme c’était le cas dans le bail précédant, au lieu de 100 M$, comme c’était proposé, mais encore une fois, je ne sens pas une grande ouverture. »
Là où il a eu gain de cause, c’est dans la spécification de ce qu’est un investissement structurant. « Il faut que ce soit dans l’innovation, pour ouvrir de nouveaux marchés ou pour maintenir des emplois. Ce n’était pas dans la loi et le ministre m’a dit être ouvert à le préciser, mais c’est un mini gain. »
Autre petite victoire pour Sylvain Gaudreault, mais qui a encore un goût amer, c’est qu’il obtiendra des chiffres sur les anciens investissements de PFR. « On va avoir une ventilation par super catégorie. On n’aura pas les chiffres exacts, mais on va l’avoir par catégorie. C’est un petit gain. »
Au moment d’écrire ces lignes, la commission étudiait l’article 5 du projet de loi qui en compte 14. Les députés sont convoqués jusqu’à jeudi soir pour passer au travers des 14 articles.