Camille Awada ne sera pas le prochain président de l’ACEP

Le président de l’Association canadienne des employés professionnels, Camille Awada, a démissionné après que des messages qualifiés d’«antisémites» par des membres du syndicat eurent refait surface.

L’ancien président de l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP), qui a démissionné après que des messages publiés sur son compte Facebook et qualifiés d’«antisémites» eurent refait surface, n’est plus dans la course à la présidence du syndicat.


La pression sur Camille Awada était de plus en plus grande dans les derniers jours. Ce dernier semblait être déterminé à reprendre les rênes du syndicat qui représente environ 25 000 fonctionnaires fédéraux. Il était en poste depuis mai 2023 avant de démissionner le 6 novembre.

Le syndicat a retiré son nom de la course cette semaine dans la plus grande discrétion. On ignore si M. Awada a été obligé de mettre fin à sa campagne ou s’il a agi de son gré.

L’ACEP, qui tient ses élections du 30 novembre au 13 décembre 2023, n’a pas commenté ce retrait et M. Awada, lui-même, ne s’est toujours pas expliqué depuis que les messages ont fait surface.


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Le Droit a obtenu bon nombre de ces messages qui visent particulièrement Israël et les juifs.

«Ils se sont placés au-dessus des lois et se sentent justifiés dans tout ce qu’ils font parce qu’ils ont souffert pendant la Seconde Guerre mondiale. Les élus sont les vrais Juifs de la Torah», peut-on lire dans un message de 2015.

La semaine dernière, l’ACEP publiait une déclaration dans laquelle elle «condamne fermement les déclarations antisémites faites par son ancien président sur ses comptes personnels de médias sociaux au cours des années passées».

Puis, la Ligue canadienne de football, pour qui M. Awada travaillait à temps partiel dans le département des statistiques, a mis fin à son entente avec le fonctionnaire.

L’employeur de Camille Awada, Statistique Canada, a ensuite lancé une enquête au sujet des publications de leur employé d’une vingtaine d’années.

Le syndicat n’a pas émis de commentaires depuis ces nouveaux rebondissements.

Selon nos sources, bon nombre de membres ont interpellé le comité des élections pour dénoncer la présence de M. Awada dans la course. Encore là, l’ACEP n’a toujours pas réagi publiquement.

«L’Association a le mandat de représenter ses membres dans le milieu de travail. L’ACEP compte plus de 25 000 membres dans l’ensemble du Canada, et notre devoir est de représenter toutes ses personnes en faisant preuve du même niveau de compréhension et d’engagement envers chacune d’elles», affirmait le syndicat dans un communiqué le 10 novembre.