Les électeurs de Sainte-Foy et de Sillery ont envoyé un signal plus que clair au gouvernement caquiste de François Legault, lundi, en élisant facilement le péquiste Pascal Paradis pour les représenter à l’Assemblée nationale.
Avec plus de deux fois plus de votes que sa rivale caquiste, le cofondateur d’Avocats sans frontières a remporté de manière plus que convaincante l’élection partielle, que tous prévoyaient pourtant serrée.
Pour le chef du Parti québécois (PQ), Paul St-Pierre-Plamondon, le résultat dans Jean-Talon signifie bien plus qu’un député péquiste de plus à l’Assemblée nationale. « Le PQ est de retour à Québec. Le PQ est de retour au Québec! » s’est-il enflammé, devant une foule de militants plus que survoltée.
« Le Parti québécois est de retour dans la Capitale-Nationale! » a plus tard ajouté Pascal Paradis. La dernière victoire de la formation souverainiste dans la région de Québec remonte à 2014, avec la ré-élection d’Agnès Maltais dans Taschereau.
« Nous avons démontré clairement aux Québécois que la CAQ peut être vaincue! »
— Paul St-Pierre-Plamondon, chef du Parti québécois
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«Ce soir, le message des électeurs de Jean-Talon est clair. Ça ne doit pas, et ça ne peut plus continuer», a poursuivi le chef péquiste, en référence au slogan de la dernière campagne caquiste.
« C’est un message pour dire à la CAQ : on apprécie vraiment le gouvernement qui fait des promesses pour ne pas les tenir », a analysé Paul St-Pierre-Plamondon, n’hésitant pas à parler d’un gouvernement « au-dessus de ses affaires ».
Le PQ en avance dès le début
À peine quelques boîtes de scrutin ouvertes, le ton était donné. Les militants péquistes, réunis au dans un restaurant de Place de la Cité, ont rapidement vu les électeurs de Jean-Talon confirmer ce qu’ils ressentaient sur le terrain : une volonté d’envoyer un message fort au gouvernement Legault.
Dès la fermeture des bureaux de vote, le co-fondateur d’Avocats sans frontières Canada jouissait d’une confortable avance. Un peu moins d’une heure plus tard, Pascal Paradis était déclaré vainqueur, devenant le quatrième député du Parti québécois à l’Assemblée nationale.
Au cours des derniers jours, péquistes et caquistes ont déployé leurs machines électorales, la course s’annonçant particulièrement serrée. Elle ne l’aura finalement pas été.
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Au Parti québécois, on estime que quelque 725 bénévoles ont participé à l’effort pour arpenter les rues de Sainte-Foy et de Sillery. Du côté gouvernemental, ministres, députés et personnel politique ont été mis à contribution à plusieurs reprises. Le premier ministre François Legault s’est lui aussi prêté à l’exercice du porte-à-porte.
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Il s’agit de la quatrième fois que les électeurs de Jean-Talon sont appelés aux urnes en cinq ans, et la neuvième fois en 15 ans. La députée caquiste démissionnaire, Joëlle Boutin, avait elle-même été élue pour la première fois lors d’une élection partielle, en décembre 2019.
Quelque 57 % des résidents de Jean-Talon inscrits à la liste électorale se sont déplacés pour voter, selon les données d’Élections Québec. Un taux de participation particulièrement élevé pour une élection partielle.
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