
Pacte fiscal: l’UMQ demande un meilleur partage
Celui qui est aussi maire de Drummondville était de passage à Saguenay dans le cadre de sa tournée régionale des chambres de commerce. Dans un entretien avec Le Quotidien, à la fin de sa conférence, il a expliqué l’importance de parler de fiscalité dans toute la province. « Le pacte actuel est basé sur un modèle fiscal du 19e siècle alors qu’on est rendus au 21e siècle. Si on veut maintenir les services municipaux, au cours des prochaines années, il faudra que le pacte en tienne compte. »
L’UMQ négocie avec le gouvernement du Québec depuis juin 2019 pour mettre sur pied le prochain pacte fiscal qui est censé voir le jour à la fin du mois de septembre.
Trois grands axes
Dans la conférence intitulée Réforme de la fiscalité municipale : de nouveaux défis et opportunités pour les entreprises et les collectivités, M. Cusson a expliqué les trois demandes qu’avait faites l’UMQ au gouvernement du Québec.

La première s’intéresse au point de TVQ, que tous les gouvernements s’étaient engagés à donner aux municipalités, lors des élections de 2018. « Il n’est pas question de taxer les citoyens davantage. Ce qu’on veut, c’est de mieux partager les milliards de dollars qui proviennent de la consommation des achats des Québécois et Québécoises », a indiqué le président de l’UMQ, lors de la conférence.
Le paiement complet des taxes du gouvernement du Québec aux municipalités faisait aussi partie des demandes présentées. « Tout le monde devrait payer ses taxes foncières, vous le faites sur votre maison, votre commerce, votre entreprise. Mais le gouvernement du Québec, lui, ne le fait pas. C’est un mauvais citoyen municipal parce qu’il ne paie pas complètement ses taxes sur ses immeubles », a-t-il continué.
Pour toute la province, c’est un montant de 155 millions $ de dollars que les municipalités devraient aller chercher, et 3,6 millions $ pour Saguenay, par année.
Selon lui, ce sont les citoyens qui paient présentement ces montants au lieu du gouvernement. « C’est important que le gouvernement paie, particulièrement dans un contexte où les revenus des municipalités proviennent à 70 % des impôts fonciers. La première chose à faire, c’est de s’assurer que tout le monde paie et qu’on arrête de charger la portion du gouvernement à d’autres, et les autres, c’est vous », a-t-il assuré.

L’UMQ espère également qu’un meilleur partage des revenus sur les ressources naturelles voit le jour. Encore une fois, M. Cusson rappelait qu’il ne voulait pas augmenter les taxes des citoyens, mais que le gouvernement partage ses revenus. « On dit à Québec qu’il en perçoit assez et que maintenant, il faut le partager », a-t-il conclu.