
Mashteuiatsh érige ses barrières
L’accès à Mashteuiatsh n’est permis qu’aux résidants, aux services d’urgence, aux travailleurs, aux livreurs de services essentiels ainsi qu’à ceux qui aident les personnes de plus de 70 ans et les plus vulnérables. La nouvelle mesure vise ainsi à limiter la propagation de la COVID-19.

Le contrôle s’effectuait rondement, mardi matin, lors du passage du Quotidien. Les patrouilleurs présents sur place s’adressaient aux automobilistes qui devaient notamment présenter la carte confirmant leur statut. Le point de contrôle policier ne causait pas de retard dans la circulation.
Cette nouvelle mesure a forcé, mardi, la fermeture de l’autre voie d’accès à la communauté, soit celle à partir de Saint-Prime. Une glissière de sécurité en béton et des clôtures de bois bloquaient le commencement de la rue Ouiatchouan. Une autopatrouille de la Sécurité publique de Mashteuiatsh était présente dans ce secteur, mardi.
Pekuakamiulnuatsh Takuhikan a annoncé, mardi soir, que la route bloquée a laissé place à un second point de contrôle policier. Tout comme l’autre route menant à la communauté, l’accès n’est permis que pour les déplacements essentiels.
Contrôle réclamé
Certains membres de la communauté réclamaient depuis quelques jours un contrôle comme c’est le cas pour d’autres Premières nations canadiennes. Des résidants de Mashteuiatsh ont manifesté leur mécontentement sur les réseaux sociaux.
Une pétition aurait même été déposée, le 25 mars dernier, à Pekuakamiulnuatsh Takuhikan. Près de 120 personnes ont manifesté leur appui en signant de manière virtuelle le document qui a circulé sur les réseaux sociaux.
Rappelons que Mashteuiatsh a fait volte-face en annonçant, mardi soir, la mise en place d’un point de contrôle policier dans l’objectif de limiter les déplacements dans la communauté. Le Chef de la Première Nation des Pekuakamiulnuatsh, Clifford Moar, affirmait, la semaine dernière, que cette mesure n’était pas envisagée à ce moment.
L’unique communauté autochtone du Lac-Saint-Jean est la toute dernière à aller de l’avant avec un contrôle de l’accès à son territoire. Le Conseil des Atikamekw d’Opitciwan a adopté, la semaine dernière, une résolution limitant la circulation. L’accès est également restreint dans d’autres communautés autochtones du Québec, dont celles de Manawan, d’Ekuanitshit et de Pessamit.