
L’ouverture du site de pêche blanche imminente à La Baie
«Depuis samedi matin, le bras de Chicoutimi est gelé. La glace a pris. Ça nous donne beaucoup d’espoir. C’est une bonne nouvelle au niveau de la sécurité», raconte M. Galbrand, lors d’un entretien téléphonique.
Une rencontre se tiendra mardi dans l’avant-midi. À ce moment, l’organisme responsable de la pêche blanche à Saguenay saura s’il a en main toutes les conditions nécessaires pour autoriser l’ouverture des villages et l’embarquement des petites cabanes.

«On va pouvoir annoncer une date et annoncer l’épaisseur de chacune des rues, pour que le monde puisse savoir quelle classe de cabanes peut embarquer et à quel endroit», indique le directeur général de Contact Nature.
Autour de lui, M. Galbrand ne perçoit pas d’impatience. Même si les pêcheurs ont hâte d’installer leur maisonnette sur la glace et de faire vivre ces petits villages hivernaux, ils comprennent l’importance de la sécurité.
«C’est sûr qu’on sent l’engouement. Moi-même, j’étais là [dimanche] en train de pelleter. En attendant, les gens sont consciencieux. Ils pêchent en tente ou à pied», indique-t-il.

Le souvenir de 2019, alors que l’embarquement avait débuté le 10 janvier, donne aussi une fausse impression de retard dans le calendrier habituel. Les pêcheurs avaient pu commencer à s’installer deux jours avant le début officiel de la pêche au poisson de fond.
«L’an passé était exceptionnel. Dans les années précédentes, on a souvent embarqué autour du 20 ou du 25 janvier. On a même déjà dû attendre jusqu’au 28. Si on embarque cette semaine, on va être dans les moyennes des dernières années», précise Marc-André Galbrand.
Déjà du monde sur La Baie
Des pêcheurs rencontrés dans le secteur de Grande-Anse disaient ne pas trop se soucier de la date d’embarquement des cabanes. Ceux qui se trouvaient sur les glaces du Saguenay, dimanche, ont l’habitude de pratiquer leur loisir favori dans de petits abris portatifs.

«Pour le confort, on est mieux dans une cabane. Mais dans une tente, on peut commencer à pêcher beaucoup plus tôt», affirme une pêcheuse.
«C’est mieux dans une tente. Quand la journée est terminée, tu ramasses tes affaires et après, c’est fini. Et en plus, ça ne coûte rien», ajoute un autre amateur.
Francine Gagné, qui pêchait en compagnie d’Emie Roseberry et de Jessica Labrecque, avait attrapé une cinquantaine de petits poissons. Elle aussi a l’habitude de taquiner le poisson, qu’elle apprête avec un peu de farine avant de le faire cuire, dans une tente.

Tous ne partageaient cependant pas leur avis. Dans le secteur de l’Anse-à-Benjamin, beaucoup de propriétaires avaient stationné leur cabane, n’attendant que le feu vert pour installer leur maisonnette dans ce coin du fjord.
S’ils sont chanceux, ils auront des nouvelles positives au cours de la semaine. L’épaisseur de la glace est mesurée le lundi et le mardi dans le secteur de l’Anse-à-Benjamin, et le jeudi et le vendredi dans le secteur de Grande-Baie.