
Lock-out de l'ABI: Fréchette salue le courage des travailleurs
«Je ne me prononcerai pas sur le contenu du règlement. Mais je dois lever mon chapeau devant le courage des syndiqués de Bécancour et qui ont résisté pendant 18 mois. C’est très long 18 mois quand tu fais face quotidiennement aux pressions économiques, à celles du milieu et on peut le constater, à un premier ministre de droite qui a créé une première au Québec en intervenant directement dans le conflit contre les travailleurs», insiste le leader syndical almatois.
Il enchaîne rapidement en dénonçant le contrat d’approvisionnement d’électricité de l’usine ABI. Ce contrat permet à ABI de ne plus payer l’électricité qu’elle n’utilise pas en cas de force majeure. Les conflits de travail, lock-out ou grève, font partie d’un cas de force majeure comme ce fut le cas à Alma. Selon Alexandre Fréchette, sans cette disposition, le conflit de Bécancour aurait été réglé rapidement.
Il juge que ces contrats constituent un problème important qui neutralise le rapport de forces et encourage les propriétaires des alumineries à avoir recours au lock-out pour obtenir des concessions des travailleurs.
Alexandre Fréchette retient de ce conflit la capacité de travailleurs de l’industrie à faire preuve de solidarité. Les cuvistes d’Alma ont manifesté leur soutien à plusieurs reprises. Les membres des syndicats Unifor du complexe Jonquière de Rio Tinto ont maintenu quant à eux pendant tout le conflit l’aide financière la plus généreuse dans le monde syndical.