
Les actes de vandalisme se multiplient à Jonquière
« Du vandalisme, tu vas toujours en avoir. Mais à ce point-là, c’est décevant, laisse tomber Carl Dufour, conseiller municipal de Jonquière. Avant, on voyait des poubelles à l’envers, certains petits bris. Mais cette année, c’est du jamais-vu. Est-ce que c’est l’effet de la COVID-19 ? Difficile de dire les causes. »
Lui et son confrère Jean-Marc Crevier espèrent que le public pourra aider les policiers à épingler les fautifs avant qu’ils ne causent encore plus de bris, dont la facture est relayée aux contribuables. À titre d’exemple, les bancs de parc en aluminium coûtent 2500 $ chacun. Au moins cinq ont été abîmés dans le dernier mois. Une Tyrolienne de 35 000 $ a été brisée dans l’un des parcs jonquiérois. Le pavillon Saint-Jacques, dans le secteur Arvida, a été complètement vandalisé, des bris d’une valeur de plus de 80 000 $. Des arbres ont aussi été arrachés dans les dernières semaines, en plus de compteurs d’Hydro-Québec cassés, de lumières et de fils coupés.
« Les gens qui font ces bris, est-ce la même gang ? Peut-être. On a investi beaucoup dans les parcs. C’est dommage de voir ça, car ce sont encore les contribuables qui vont payer. On demande aux gens de garder un oeil sur les parcs », indique M. Crevier.

Les policiers, selon les dires de Carl Dufour, auraient un dossier entre les mains avec des noms de suspects. Le conseiller souhaite maintenant que les enquêteurs fassent leur travail. « On a aussi demandé d’ouvrir des cibles, c’est-à-dire que les policiers surveilleront davantage les parcs », assure M. Dufour.
Il y a quelques semaines, le conseiller Michel Thiffault avait sonné l’alarme, en séance du conseil d’arrondissement. Il avait également demandé l’aide de la population pour arrêter les vandales et/ou voleurs d’aluminium.
« On ne sait pas s’ils volent l’aluminium pour la vendre ou seulement pour le plaisir. Mais on peut se poser la question », laisse tomber le conseiller Jean-Marc Crevier, soudeur à la retraite.
À La Baie, la situation serait aussi difficile dans certains parcs, car les élus, en séance publique, ont prié les citoyens à ouvrir l’oeil près des parcs. Le vandalisme avait aussi connu une recrudescence dans cet arrondissement, à la fin de l’été.

Seul Chicoutimi semble être épargné par cette vague de vandalisme. Questionné à ce sujet, le président de l’arrondissement, Michel Tremblay, indique que le secteur n’est pas aux prises avec ce problème.