
Les 25 poules de Coco Thomas
Depuis trois ans, le jeune à la bouille sympathique charme, tous les samedis d’été, les clients de ce marché public. Il économise les précieux profits en vue, un jour, de faire l’acquisition d’un camion de type Dodge Ram 1500.

Le garçon de Saint-Gédéon se rend, chaque samedi, au marché public avec ses douzaines d’oeufs, une affiche de Coco Thomas et bon nombre de cartes d’affaires. Les ventes réalisées confirment son statut de coqueluche. En moyenne, il vend une trentaine de douzaines d’oeufs en l’espace d’à peine deux heures.
À sa troisième année à titre d’exposant, il avoue adorer s’entretenir avec les clients. « Les gens me posent des questions. Ils me font plusieurs blagues à propos de mes oeufs », explique celui qui vend des oeufs depuis cinq ans.

La maman de Thomas Ouellet, Stéfanie Mc Nicoll, confirme l’intérêt de son garçon à participer au Marché public de Saint-Gédéon de Grandmont.
Le plaisir de vendre les oeufs amassés n’est qu’une infime partie du travail entourant le projet Coco Thomas. Deux fois par jour, le jeune homme nourrit les poules et s’assure de leur offrir de l’eau. Les chanceuses ont parfois droit à des restes de table, que Thomas Ouellet qualifie de gâteries. Les collations sont variées ,allant de morceaux de pain à de la tourtière.

Le temps froid de l’hiver n’est pas une raison pour délaisser les poules. Thomas Ouellet emprunte, chaque jour, un chemin le menant au poulailler situé à l’arrière de la résidence familiale.
Celui qui pratique le soccer et le hockey est occupé 12 mois par année par Coco Thomas. La jeune entreprise ne prend pas de pause, et ce, même en hiver, puisque les poules fournissent deux douzaines d’oeufs quotidiennement. Les clients n’hésitent pas à se rendre à la résidence de Thomas Ouellet afin d’acheter des oeufs. « Les gens prennent des cartes d’affaires de Coco Thomas. Ils nous rappellent pour acheter des douzaines d’oeufs, dont plusieurs pour leurs amis », explique Mme Mc Nicoll.

Effet boule de neige
Thomas Ouellet ne s’est pas retrouvé avec 25 poules sous son aile du jour au lendemain. Il a appris les rudiments de son passe-temps, petit à petit. « Au début, ma mère voulait des poules. Je m’en suis occupé. Je ne mange pas d’oeuf, alors j’ai commencé à les vendre », explique-t-il simplement.
Le nombre sans cesse grandissant de poules a obligé une réorganisation de leur espace de vie. Le petit poulailler d’origine a laissé sa place à une construction d’envergure.

La vingtaine de poules se retrouve dans un grand poulailler fabriqué par le père et le grand-père de Thomas Ouellet. La construction comprend trois sections avec des perchoirs ainsi que tout le nécessaire afin d’offrir de la chaleur en hiver. Les mangeoires et abreuvoirs ont été créés à partir d’immenses tuyaux de plastique.
La famille de Thomas Ouellet peut confirmer la conformité de la construction et le bien-être des poules alors qu’un représentant du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec s’est même rendu sur place.
Même s’il vend les oeufs de ses poules depuis près de la moitié de sa vie, Thomas Ouellet n’a pas l’intention de se tourner vers un métier relié à l’agriculture. Le jeune homme affectionne le rêve de devenir joueur de hockey, ayant Brendan Gallagher comme idole.
