L’Assemblée nationale toujours derrière le tramway

Les élus de l'Assemblée nationale ont tous réaffirmé leur appui au projet de tramway de la Ville de Québec, jeudi.

Peu importe leur allégeance politique, tous les élus de l’Assemblée nationale sont toujours derrière le tramway de Québec. Jeudi, ils ont unanimement réaffirmé leur appui au projet, sans toutefois donner un chèque en blanc à l’administration Marchand.


En appuyant la motion de Québec solidaire, les 125 élus de l’Assemblée nationale ont réitéré leur appui au tramway de la Ville de Québec, alors que le projet voit sa popularité chuter devant une explosion probable de la facture.

Les élus provinciaux ont aussi rappelé « l’importance du partenariat entre le gouvernement [...] et les municipalités » dans ce type de projets et sommé le gouvernement de « poursuivre sa collaboration avec la Ville dans la réalisation du projet ».

Initialement, les solidaires voulaient que l’Assemblée rappelle « l’autonomie » des villes et « s’engage à appuyer sans ingérence » le projet, tout en « continuant d’investir les sommes nécessaires pour sa réalisation. »

Pour le gouvernement, cette formulation revenait à offrir un chèque en blanc au maire Marchand et à la Ville de Québec.

Caquistes et solidaires se sont donc entendus pour changer le libellé afin de rendre la motion moins contraignante.

Le PQ flirte avec les anti-tramway, accuse QS

Si tous les groupes parlementaires ont pu s’entendre sur l’adoption de la motion, péquistes et solidaires ont continué à se disputer sur leur niveau d’appui au projet de transport.

Le député solidaire de Taschereau, Étienne Grandmont, a continué à critiquer les récentes sorties du Parti québécois (PQ) sur le tramway, accusant son chef de vouloir « semer le doute dans l’esprit des gens » dans le contexte de l’élection partielle dans Jean-Talon.

« Il remet en question la technologie. Il évoque le fait que, peut-être, le projet pourrait être coupé. Il parle de manque de transparence », s’inquiétait-il.

« En cette période d’élection partielle dans Jean-Talon, on dirait qu’ils ne sont plus d’accord avec le projet de tramway. »

—  Étienne Grandmont, député solidaire de Taschereau et responsable des transports

À la période des questions, mercredi, Paul St-Pierre-Plamondon réclamait une fois de plus que la ministre des Transports, Geneviève Guilbault, mette à jour publiquement le coût du projet avant l’élection dans Jean-Talon, par souci de « transparence » pour les électeurs. Il lui demandait aussi de confirmer que le tracé prévu ne serait pas tronqué.

Le député solidaire de Taschereau, Étienne Grandmont, a continué à critiquer le « flou » de la position péquiste sur le tramway, alors que le PQ accuse le gouvernement de « manquer de transparence » en ne révélant pas le prix du tramway mis à jour.

Plus tard, lors d’un débat sur la motion finalement adoptée où le PQ était absent, solidaires et caquistes s’étaient montrés unis pour critiquer la demande péquiste.

La ministre des Transports et le député Grandmont rappelaient la nature confidentielle du processus en cours entre la Ville de Québec et les consortiums de constructeurs, dont le dépôt des propositions financières doit se conclure le 2 novembre prochain.

« Si moi ou le maire on dit un chiffre, ça devient un nouveau plancher pour les consortiums, résumait Geneviève Guilbault. Pour moi c’est une telle évidence que ça me surprend d’encore avoir à l’expliquer », ajoutait-elle. « Pitcher de chiffres » desservirait l’intérêt public, a insisté la ministre.

Le porte-parole péquiste des transports, Joël Arseneau, s’est défendu de nuire au projet en réclamant que Québec dévoile la facture mise à jour du tramway. « Nous, on pense que l’intérêt public est desservi lorsque le gouvernement est transparent dans un projet aussi important que celui-là pour la ville de Québec », a-t-il martelé.