
Le couvre-feu, une entrave à la liberté, mais qui peut être justifiée
Très rares sont les couvre-feux imposés à une population au Québec.
Questionné à savoir comment il entrevoit un possible couvre-feu généralisé, le juriste dit d’emblée qu’il s’agit d’une situation jamais vue.
« Nous sommes vraiment devant l’inconnu. Nous voyons un peu ce qui se fait au Royaume-Uni et en France, les décideurs n’ont pas le choix d’adopter des mesures exceptionnelles. Il faut qu’ils prennent des décisions qui engendrent des résultats. Mais c’est certain qu’un couvre-feu vient brimer la liberté de circulation. Encore faut-il qu’il soit justifié par la sécurité et la protection du public », explique le criminaliste, qui a bien hâte de voir si une telle mesure sera annoncée mercredi en fin de journée.
« Si tel est le cas, il faudra voir de quelle façon il sera décrété. Autant géographiquement que temporellement. Est-ce que ce sera le même couvre-feu partout, même aux endroits où la propagation n’est pas très forte ? Et surtout, ce sera pour combien de temps ? », souligne le juriste et observateur.
En ce qui a trait au déroulement des audiences, le confinement total du printemps a démontré qu’il était possible de poursuivre les étapes judiciaires en visioconférence et en limitant au maximum les déplacements dans les palais de justice.
« Nous n’étions pas préparés à ça en mars, mais les derniers mois ont prouvé qu’il était possible pour la justice de poursuivre ses activités même en confinement », a souligné le criminaliste.