
La Société de transport du Saguenay demande de l’aide financière
Lors d’une vidéoconférence tenue jeudi en fin d’après-midi, la mairesse de Saguenay, Josée Néron, le président de la STS, Marc Pettersen, et le directeur général de la STS, Jean-Luc Roberge, ont rappelé que dès lundi prochain, les utilisateurs devront faire face à une réduction de services avec des passages aux heures plutôt qu’aux demi-heures sur plusieurs trajets afin de s’adapter à la pandémie de COVID-19.
M. Pettersen a mentionné que la STS, comme l’ensemble des sociétés de transport du Canada, est prise dans un étau qui la met à court de liquidités. C’est pourquoi M. Pettersen a lancé publiquement un appel à l’aide aux gouvernements supérieurs.
Selon les explications fournies, la STS peut compter annuellement sur des revenus autonomes de 4 M$ provenant de ses usagers sur un budget annuel de 25 M$, le reste étant tributaire des subventions du gouvernement du Québec et de la Ville de Saguenay. Selon la mairesse, les subventions provinciales sont attribuées en partie selon le niveau d’achalandage mensuel, ce qui explique qu’en mars et avril, une période particulièrement achalandée, le manque à gagner atteigne une telle ampleur.

Plusieurs scénarios étudiés
Selon M. Roberge, la STS a étudié plusieurs scénarios pour réduire ses coûts, allant même jusqu’à demander au ministère des Transports d’interrompre complètement le service, chose qui a été refusée en raison du caractère essentiel des activités.
M. Pettersen a rappelé qu’en cette période spéciale, il est normal que les autobus soient vides, mais il a indiqué que des gens continuent tout de même de l’utiliser pour obtenir des soins de santé, se rendre au travail, etc.
Interventions des policiers
Outre les finances de la STS, la mairesse Néron s’est prononcée sur les propos du premier ministre Legault qui a réclamé que les services de police municipaux serrent la vis aux personnes qui se déplacent inutilement d’une région à l’autre. Mme Néron a mentionné que Saguenay ne peut aller à l’encontre de la volonté du premier ministre.
« Si quelqu’un persiste et ne collabore pas aux demandes des policiers, il y aura possibilité de donner des contraventions. Il faut sensibiliser les gens au fait que ce n’est pas le beau temps qui arrête le coronavirus. »
En attendant la réouverture des écocentres, Mme Néron a demandé aux citoyens de conserver dans leur garage et remise les objets dont ils veulent se départir et de ne pas s’en débarrasser dans la nature.
Elle demande également de ne pas jeter à la toilette les lingettes et couches, des détritus qui sont susceptibles de boucher les systèmes de pompage des eaux usées de la Ville.