
La course aux sapins devancée à Saguenay
À la Pépinière Borealis, c’est du « jamais vu » signale le propriétaire Mathieu Ouellet, qui a écoulé le tiers de son arrivage en quatre jours. Ce qui représente un total de 140 sapins.

Mario Thibeault tient chaque année un kiosque dans le stationnement de Place du Saguenay. En poste depuis seulement deux jours, il disait samedi remarquer une augmentation des ventes par rapport aux saisons précédentes.
Des petits, des moyens, des gros... Au kiosque comme à la pépinière, on trouve tous les formats de sapin. Et toutes les raisons sont bonnes pour s’y précipiter un 21 novembre. Pandémie ou pas, pour une « vraie tripeuse de Noël » comme Marie-Pierre Boucher, c’est le moment idéal, au grand dam de son conjoint Éric.

« Moi le sapin, je le ferais au mois d’octobre si je pouvais. Surtout en ce moment, on a encore plus besoin des lumières et de la beauté de Noël. […] On a deux sapins dans la maison et j’en ai un qui est déjà fait en haut, mais ce n’est pas un naturel comme ça. »
Les « grosses fins de semaine », ce sont habituellement la dernière de novembre et la première de décembre, précise Mathieu Ouellet. Le devancement de l’engouement cette année l’amène à prévenir ses clients de garder leur achat à l’extérieur pour encore quelques jours, puisqu’un sapin ne dure que quatre semaines à l’intérieur, « cinq si on est chanceux ».

Il s’explique le phénomène par une possible peur de manquer de tout en temps de pandémie, sapin y compris. Tout comme par l’envie de se réchauffer un peu le cœur.
« Il y a vraiment un engouement monstre. Avec la pandémie, la mairesse disait de décorer plus tôt, les gens se sont mis dans l’ambiance des fêtes plus tôt et veulent acheter leur sapin rapidement. »