Marc-André Grenon: la défense ne veut pas d’un procès à Chicoutimi

La SQ a confirmé, mercredi, l’arrestation du Granbyen Marc-André Grenon pour le meurtre de Guylaine Potvin à Jonquière.

Le juge François Huot, de la Cour supérieure, a pris en délibéré la requête des avocates de la défense de Marc-André Grenon demandant que son procès se tienne ailleurs au Québec.


Mes Vanessa Pharand et Karine Poliquin invoquent la forte médiatisation de l’affaire pour demander le changement de venue. Une ordonnance qu’elles ont obtenue du tribunal nous empêche de reproduire les arguments que les avocats des deux parties ont soumis au juge Huot. De son côté, le procureur des poursuites criminelles et pénales, Me Pierre-Alexandre Bernard, s’y oppose, soutenant que la règle veut que les gens soient jugés là où le crime a été commis.

En outre, il a rappelé que les mécanismes mis en place lors de la sélection du jury permettent au juge ainsi qu’aux avocats de s’assurer que les candidats jurés retenus n’ont pas été «contaminés» par les informations diffusées dans les médias.

Palais de justice de Chicoutimi.

En prenant sa décision en délibéré, le juge Huot a dit aux avocats qu’il allait prendre en considération les droits de l’accusé à une défense pleine et entière mais ceux, aussi, de la famille de la victime. Il ne devrait pas rendre sa décision avant septembre, alors qu’on débattra des requêtes soumises par la défense et la poursuite.

Le tribunal a retenu sept jours à compter du 18 septembre pour débattre d’une multitude de requêtes, dont un arrêt des procédures demandé par la défense. Par la suite, le procès devrait prendre six semaines. Le juge François Huot avait indiqué qu’il souhaitait un procès à l’automne, mais il a appris qu’il serait affecté aux tribunaux civils en novembre et décembre. Il a donc demandé aux avocats des deux parties de se préparer pour un procès commençant par la sélection du jury aux alentours du 15 janvier.