Ce sont les points importants qui ont été prononcés lors du point de presse qui réunissait la mairesse de Chapais, le commandant d’intervention des feux majeurs, Rémi Barriault, l’agente d’information à la SOPFEU, Audrey Marcoux et l’agent d’information à la Sûreté du Québec, Jean-Raphaël Drolet jeudi à 18 h.
D’entrée de jeu, la mairesse a indiqué que les résidents ne pourraient pas regagner leur domicile au courant de la soirée. « Malheureusement ce soir, ce sera toujours maintenu, on ne lève pas l’évacuation. Les gens sont invités à rester à Chibougamau ou au lieu où ils se sont rendus pour rester en sécurité étant donné que le feu n’est toujours pas contrôlé et est toujours menaçant. »
La situation sera réévaluée au courant de la journée de vendredi.
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Cette dernière demande la coopération des citoyens pour continuer à suivre les recommandations. « Je le sais que c’est dommage, que c’est inquiétant, que ce n’est pas juste, mais c’est important de suivre les recommandations. Le plus rapidement on s’y met tous ensemble, plus rapidement on va réussir à revenir à une vie plus normale dans les prochains jours. »
Elle se veut également rassurante par rapport aux interventions en cours. « Les gens qui sont là sont efficaces, on travaille de façon optimale, donc le tout se passe tout de même très bien, tout est sous contrôle. Je veux vraiment rassurer les citoyens parce que c’est important. L’équipe en place travaille super bien, on veut simplement maximiser sur la sécurité des gens », a-t-elle ajouté.
Situation du feu
« Présentement, on a des équipes qui sont au sol. On est à effectif réduit sur l’incendie. On est présentement à se concentrer sur la portion nord de l’incendie, puisque c’est la portion qui menace le plus la ville. Le feu est toujours considéré hors contrôle, parce que la capacité du feu est plus grande que notre capacité de combat. C’est pour cela qu’on a concentré nos opérations sur la protection de la ville, dans un premier temps, et aussi pour nous permettre de réintégrer les habitants le plus rapidement possible », souligne Rémi Barriault.
Ce dernier mentionne qu’avec les nombreux feux qui ravagent présentement la province, il est difficile d’avoir plus de pompiers sur les lieux de l’incendie à Chapais. Toutefois, la SOPFEU opte pour une stratégie différente et efficace dans les circonstances.
« On utilise d’autres moyens de suppression, dont la ligne mécanisée. Donc on construit une ligne, on enlève la végétation, comme ça le feu quand il arrive, il n’a plus rien pour se nourrir et il ne peut plus avancer. C’est ça qu’ils sont en train de construire sur le flan nord du feu pour protéger la ville. Ça a l’air de rien, mais ça remplace aussi les pompiers sur le terrain, c’est très efficace. », explique Audrey Marcoux en ajoutant que la ligne est avancée à 70 %.
Pour le moment, il n’est pas possible pour la SOPFEU d’évaluer quand l’incendie pourrait être maîtrisé. Ce sont, en date de jeudi soir, 1400 hectares de forêt qui ont brûlé dans ce secteur.
La SQ sur place
En plus des nombreux pompiers forestiers déployés à Chapais, plusieurs dizaines d’équipes de la Sûreté du Québec sont sur les lieux pour assurer la sécurité des gens et des biens matériels qui ont été laissés sur place par les résidents évacués.
« Depuis les débuts, la Sûreté du Québec est présente avec des patrouilleurs provenant de plusieurs unités, on parle du Saguenay–Lac-Saint-Jean, du poste de Chibougamau-Chapais et de l’Abitibi. Il y a des enquêteurs des unités spécialisées qui sont sur place. Le rôle de la SQ dans les premières heures a été de porter assistance aux services d’urgence sur place pour procéder aux évacuations et par la suite, un travail d’enquête se fait parallèlement », informe l’agent d’information de la SQ Jean-Raphaël Drolet.
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Une enquête est en cours afin de déterminer les causes des trois incendies qui se sont déclarés à proximité de Chapais depuis mercredi. M. Drolet n’était pas en mesure de se prononcer sur les causes jeudi soir, mais il précise qu’aucune n’est écartée.
Certains éléments ont d’ailleurs été retrouvés près de l’un des feux. « Dans un cas particulièrement, il y a des éléments qui ont été retrouvés qui pourraient laisser penser qu’il y a eu activité humaine à proximité du feu, mais c’est trop tôt pour déterminer si ça a un lien avec ces incendies. » Ces éléments ne sont pas situés près du feu qui est hors de contrôle.
Un autre point de presse aura lieu vendredi matin, à 8h, pour faire le point sur la situation.