
Interdiction du passage du char allégorique de la Caserne de jouets: qui dit vrai?
La Santé publique a-t-elle le dos large ? Les avis des experts du CIUSSS ne concordent-ils pas avec ceux du Dr Aubin ?
À Saguenay, on confirme et insiste que des représentants de la Santé publique ont encouragé la Ville à ne pas accepter la circulation d’une remorque décorée avec à son bord un père Noël et quelques lutins respectant la distanciation sociale.
« On a reçu une demande de M. Mario Gagnon pour le char allégorique. Les gens à la Ville, responsables des événements, se sont tournés vers la Santé publique pour obtenir leur accord. Mais l’activité n’a pas été recommandée, donc Saguenay a dû refuser le passage du char », confirme Stéphane Bégin, du cabinet de la mairesse.
Du côté de la Santé publique, les réponses demeurent floues. Par courriel, l’équipe des communications n’a pas été en mesure de dire pour quels motifs l’activité a été refusée.
« Cette situation a effectivement été portée à l’attention de Dr Aubin qui, n’ayant pas tous les détails en main, mais évaluant le niveau de risque comme faible, a suggéré que la demande soit de nouveau déposée à la Santé publique pour une seconde analyse », a écrit Romane Le Gallou, du département des communications publiques et affaires gouvernementales du CIUSSS Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Le refus du passage d’un char allégorique dans les quartiers résidentiels a surpris plusieurs personnes, d’autant plus que certaines activités, dont le Marché de Noël et des rallyes en auto, ont été autorisées. Mario Gagnon, rappelons-le, a décoré une remorque de 35 pieds avec l’aide de Québec Issime pour « amener le père Noël chez les gens ». Ce dernier voulait sillonner les quartiers de la ville, toutes les fins de semaine du mois de décembre, pour saluer les enfants sur leur terrain ou à l’intérieur de leur maison.
Au même moment où la Santé publique refusait une telle activité, d’autres parades, revues et corrigées, se tiennent dans des villes de la province, même en zone rouge.