
Éric Girard prône la mobilisation
« En ce moment, quand je passe à Alma, les barrages sont encore debout, les usines sont encore là et les travailleurs sont encore là. Il faut qu’on travaille ensemble avec le milieu pour qu’on ait ces projets et que ça se réalise », a-t-il confié au Quotidien lorsque rencontré dans son bureau de l’Assemblée nationale à Québec.
Face à cette nouvelle qui en a découragé plus d’un, le député caquiste place beaucoup d’espoir en la collaboration et la mobilisation du milieu. « Je sais qu’au Saguenay-Lac-Saint-Jean, on a cette qualité, quand le milieu se mobilise et se prend en main, on est capables de réaliser de grandes choses », explique celui qui est d’avis qu’il ne s’agit pas seulement de l’affaire du gouvernement, mais bien de tous.
Celui-ci rappelle que la multinationale a encore besoin des ressources du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
Éric Girard ne s’en cache pas, le dossier est fort complexe. « Il faut vivre avec les ententes qui ont été signées par le passé par l’ancien gouvernement, malheureusement », souligne-t-il.

Le représentant de la circonscription de Lac-Saint-Jean est malgré tout optimiste face à cette annonce accueillie froidement et souligne en exemple le travail qui a été réalisé au niveau de l’industrie forestière.
Mission formatrice en Europe
Le député caquiste de Lac-Saint-Jean, Éric Girard, revient grandement emballé de la mission européenne dédiée à l’utilisation des pesticides et leurs impacts sur la santé publique et l’environnement à laquelle il a participé pendant environ une semaine. La mission non partisane l’a, entre autres, mené en Belgique et en France. L’homme politique y participait en compagnie d’autres collègues afin de ramener un maximum d’information aux membres de la Commission de l’agriculture, des pêcheries, de l’énergie et des ressources naturelles.
« Ç’a été très formateur. On a rencontré des parlementaires et l’Union européenne. C’est un enjeu qui est très complexe, c’est mondial, ils ont les mêmes préoccupations que nous. Il y a aussi tout l’aspect des règles internationales », a-t-il expliqué.
La visite en terres européennes a permis à l’élu de comparer les différences. « Ce que je retiens, c’est qu’on est sur la bonne voie au Québec. C’est important de s’en préoccupe r, il faut tendre vers le moins d’usage possible. Mais il faut aussi voir que tout n’est pas noir. Il y a beaucoup de choses qui se font avec les ministères et il y a beaucoup de clubs-conseils », raconte celui qui est copropriétaire d’une ferme avec sa femme.
M. Girard souligne la conscientisation des agriculteurs face à l’environnement ainsi que le vent de changement accolé à la jeune génération de producteurs. Il rappelle qu’il y a encore des choses à mettre en place.
Le député de Lac-Saint-Jean n’a pas voulu en dire davantage quant à la teneur de la mission avant la publication du rapport.