
Deux autobus d’intervention pour Toxic-Actions et le Service de travail de rue de Chicoutimi
Depuis déjà quelques semaines, La Halte, l’autobus du Service de travail de rue de Chicoutimi, et Le Bunker, l’autobus de Toxic-Actions, peuvent être aperçus à divers endroits dans la région. Le Bunker couvre la MRC de Maria-Chapdelaine, incluant Saint-Ludger-de-Milot, tandis que La Halte dessert le secteur de Saguenay, excluant Jonquière. Puisque les deux organismes sont à but non lucratif, ils ont pu compter sur la participation de nombreux partenaires financiers.
Grâce à ces nouvelles acquisitions, Toxic-Actions et le Service de travail de rue de Chicoutimi sont en mesure d’offrir un lieu mobile, anonyme et confidentiel, qui rassemble des intervenants qualifiés, du matériel de prévention et d’intervention et des ateliers de discussion.
Christina Gagnon, directrice générale de Toxic-Actions, explique que la nouvelle unité mobile d’intervention répond à une réalité territoriale : « Nos communautés vivent avec la dévitalisation de leur milieu. Il n’y a plus de bar, de restaurant, de café, parfois même plus d’épicerie, plus de point de rassemblement. Nous voulons répondre à cet enjeu. Le Bunker veut aller dans les lieux de rassemblement, mais aussi être un lieu de rassemblement. »
Mme Gagnon ajoute que Toxic-Actions souhaite établir des liens avec les organisations locales, comme les polyvalentes et les festivals, afin d’augmenter la visibilité de l’organisme.
Pour le Service de travail de rue de Chicoutimi, la situation est quelque peu différente. L’organisation disposait déjà d’une caravane, mais le véhicule a rendu l’âme l’an dernier, après la Nuit des sans-abri. Janick Meunier, directrice générale, rappelle que l’unité mobile est un excellent médium d’intervention, particulièrement auprès de la jeunesse, puisque l’autobus est aussi un outil qui sert à couvrir les avant-bals.
Christina Gagnon et Janick Meunier précisent toutefois que les deux organismes ne ciblent pas uniquement les adolescents et les jeunes adultes. « Chaque année, nous effectuons environ 500 interventions qui touchent les personnes en situation d’itinérance », décrit Mme Meunier. Elle affirme que, de ce nombre, beaucoup de cas concernent l’itinérance cachée.
« L’itinérance cachée, c’est quand quelqu’un se promène d’un loyer à un autre, d’un ami à un autre. La personne n’a pas de bail ; elle est donc en situation de précarité. »

Christina Gagnon ouvre la porte à toute la population. « Il ne faut pas que les gens soient gênés de venir nous rencontrer. Même pour les gens qui ne sont pas touchés directement, c’est l’occasion de s’informer et d’en apprendre plus sur les enjeux. »