
Des logements de taille suffisante au Saguenay-Lac-Saint-Jean
« En 2001, vous étiez à 5,2 % pour les logements de taille insuffisante, et là, c’est 2,8 %. C’est vraiment très en bas de l’ensemble du Québec, qui est à 12 %. C’est intéressant également, car on surveille ça de près à l’Observatoire des tout-petits. Le fait de vivre dans un logement qui est surpeuplé, donc dont la taille est insuffisante pour les besoins de la famille, a des impacts sur la qualité de vie de la famille. Mais aussi ça peut augmenter le risque d’avoir des maladies respiratoires, des gastro-entérites infectieuses, des difficultés associées au stress et à la santé mentale ou au sommeil. On est bien contents de voir que ça va en diminuant dans votre région et que c’est très bas », a raconté Fannie Dagenais, directrice de l’Observatoire des tout-petits.
Il faut savoir que cette donnée n’est pas basée sur la simple superficie du logement, mais plutôt sur les divisions, à savoir si chacun peut le plus possible bénéficier d’un espace à lui. Ainsi, la Norme nationale d’occupation (NNO) établit le nombre de chambres à coucher dont un ménage a besoin comme suit, à savoir un maximum de deux personnes par chambre à coucher et une chambre distincte pour le ou les parents.
La proportion est particulièrement frappante dans la région de Montréal, alors que 27,4 % des ménages avec un enfant 0-5 ans ont un logement de taille insuffisante. Laval vient au deuxième rang avec 13,3 %. La moyenne provinciale se situe à 12,0 %.
Faibles coûts
Le Saguenay–Lac-Saint-Jean fait aussi très bien relativement au coût des logements.
« On juge qu’un logement est non abordable s’il représente plus de 30 % des revenus de la famille. Dans le cas du Saguenay–Lac-Saint-Jean, vous vous positionnez avantageusement, parce que premièrement, il y a vraiment une diminution de la proportion de logements non abordables. On est passé de 16,8 % en 2001, et la dernière donnée dont on dispose, c’est 2016, et on est à 6,6 %. Et quand on compare à l’ensemble du Québec en 2016, vous êtes en bas de la moyenne québécoise qui est de 13,6 %. C’est vraiment une bonne nouvelle. Être dans un logement dont les coûts sont trop élevés, c’est associé à de l’insécurité alimentaire, car évidemment, il reste moins de sous pour faire l’épicerie », a poursuivi Mme Dagenais.
Finalement, la région se situe dans la moyenne pour ce qui est des logements qui ont besoin de réparations majeures, avec un taux de 7,6 %.
Selon son site Internet, l’Observatoire des tout-petits, un projet de la Fondation Lucie et André Chagnon, a pour mission de contribuer à placer le développement et le bien-être des tout-petits au cœur des priorités de la société québécoise.
Pourcentage de familles (enfant 0-5 ans) avec logement de taille insuffisante
Saguenay–Lac-Saint-Jean : 2,8
Chaudière-Appalaches : 3,2
Bas-Saint-Laurent : 3,5
Côte-Nord : 3,5
Mauricie : 4,9
Centre-du-Québec : 5,0
Abitibi-Témiscamingue : 5,2
Estrie : 6,1
Capitale-Nationale : 6,2
Lanaudière : 6,7
Laurentides : 6,7
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine : 6,9
Montérégie : 7,1
Outaouais : 8,1
Laval : 13,3
Montréal : 27,4
Nord-du-Québec : 35,2
Moyenne : 12,0
Pourcentage de familles (enfant 0-5 ans) avec logement non abordable
Nord-du-Québec: 2,1
Bas-Saint-Laurent: 5,6
Chaudière-Appalaches: 5,9
Côte-Nord: 6,5
Saguenay–Lac-Saint-Jean: 6,6
Centre-du-Québec: 6,7
Abitibi-Témiscamingue: 7,1
Gaspésie–Îles-de-la-Madeleine: 7,2
Capitale-Nationale: 8,2
Mauricie: 10,0
Estrie: 10,0
Montérégie: 12,3
Lanaudière: 12,5
Laurentides: 13,3
Outaouais: 13,9
Laval: 18,4
Montréal: 21,4
Moyenne 13,6