
CPE et paramédics demandent le financement des absences pour isolement préventif
Ambulance Chicoutimi SLN ne rémunère pas de telles absences chez ses employés depuis le début de la pandémie. Jeudi, Ambulance Médilac et Ambulances Medinord ont emboîté le pas sur cette mesure, annonçant à leur personnel respectif qu’eux non plus ne seraient plus rémunérés en pareille situation, à compter de vendredi.
Un non-sens pour Jean-Daniel Tremblay, président du Syndicat des paramédics Saguenay-Lac-Saint-Jean-Nord FSSS-CSN, qui rappelle que les paramédics sont en quelque sorte « l’infanterie » du domaine de la santé.
« On rentre dans les centres d’éclosions, dans les Résidences privées pour aînés (RPA), dans les CHSLD, dans les milieux où la COVID-19 est la plus forte, on rentre dans des chambres qui sont considérées comme des espaces clos, où les gens sont malades, explique-t-il. On est obligés d’aller les chercher dans leur lit, être à quatre pattes avec eux pour les déplacer. On est toujours à moins de deux mètres, plus de quinze minutes, toutes les fois. »

Il juge « inconcevable » que les paramédics ne soient pas inclus dans le décret de la santé fait par le ministre, précisant que le milieu hospitalier jouit de son côté de congés payés en cas d’isolement préventif.
Les CPE déplorent eux aussi le fait que le gouvernement ne finance pas ces congés, mais aussi la façon de faire de la Santé publique, qui en présence d’un cas de COVID-19 dans un centre n’exige que le retrait de l’enfant testé positif, et non de la fratrie complète.
Nathalie Duperré, présidente du Syndicat des travailleuses des centres de la petite enfance et des bureaux coordonnateurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean - FSSS-CSN, demande à rencontrer les députés de la CAQ de la région depuis une semaine, mais n’a eu que des « accusés de réception » en retour.

La ministre Andrée Laforest aurait quant à elle refusé de rencontrer le syndicat.
« Le gouvernement nous dit qu’on est des anges, mais il serait peut-être le temps qu’il arrête de couper les ailes des anges et qu’il vienne s’en occuper, parce que nos travailleuses sont rendues à genoux, à bout. On pige dans nos banques de congés, dans nos congés personnels, on est mis à risque », explique Nathalie Duperré, qui souligne que de telles situations mettent autant à risque le personnel que les enfants.