
Clinique universitaire en travail social: de la théorie à la pratique
Concrètement, les futurs travailleurs sociaux peuvent bonifier leur apprentissage universitaire en travaillant directement sur le terrain, mais entre les murs de leur école. Si le but de la clinique est de former les étudiants, elle permet aussi de désengorger le réseau de la santé, puisque les familles vivant des problématiques sont référées par le Centre universitaire de santé et de services sociaux, notamment via le CLSC.
La clinique universitaire se spécialise surtout en intervention familiale, que ce soit individuellement ou en groupe. Par exemple, si le parent d’un enfant atteint du syndrome de la Tourette consulte à la clinique, il peut être mis en contact avec d’autres parents vivant une semblable situation et un groupe de consultation peut être formé. Des parents d’un enfant vivant avec un trouble du comportement peuvent également être rencontrés par les futurs intervenants.
« C’est vraiment intéressant, parce que la clinique nous permet de mettre en pratique ce qu’on apprend en classe. Parce que ce sont de vraies personnes avec de vrais besoins. Et nous sommes beaucoup plus outillés lorsqu’on arrive en stage », a expliqué une étudiante à la maîtrise en travail social de l’UQAC, lors de la visite de la clinique.

Les interventions auprès des patients sont néanmoins filmées pour des fins d’évaluation, mais aussi pour assurer une sécurité. Des travailleurs sociaux sont d’ailleurs responsables des étudiants et visionnent en direct les interventions, afin que tout se déroule dans les règles de l’art.
Après les cliniques universitaires en psychologie, en orthopédagogie, en kinésiologie et en physiothérapie, la clinique en travail social est la cinquième à être inaugurée à l’UQAC.
« Nous sommes bien fiers, puisque celle en travail social est unique au Québec et même au Canada. La clinique offre également un milieu et un cadre favorable au développement de la recherche. J’ai vu grandir cette clinique, qui est un beau succès institutionnel, qui permet également d’améliorer l’accessibilité », a expliqué la rectrice de l’UQAC, Nicole Bouchard.
Le milieu communautaire et celui de la santé sont également partenaires du projet, puisque le CIUSSS en est partie prenante, de même que la Corporation de développement communautaire du Roc, qui oeuvre auprès de clientèles plus vulnérables.

Si le CLSC réfère la majorité des familles, ces dernières peuvent aussi communiquer directement avec la clinique universitaire pour avoir un rendez-vous.
La création de cette clinique a nécessité un investissement de 153 000 $.