Au Service du génie de Saguenay, il est reconnu que certaines sections des réseaux d’égout et pluvial ne sont plus aux normes de 2023 puisque le second se déverse dans le premier lorsqu’il y a des pluies abondantes. Selon Marie-Ève Carrier du Service des communications de Saguenay, au cours de l’année 2021, la ville a enregistré 2052 débordements tel que révélé par Le Quotidien, dont 1711 sont dus aux pluies abondantes ou à la fonte des neiges. En 2022, ce sont 2957 débordements qui ont été déclarés, dont 2 720 attribuables aux fortes pluies et à la fonte.
Selon la porte-parole, ces données démontrent que la capacité d’évacuation de la charge normale n’est pas en cause, bien que le ministère de l’Environnement ait incité la ville à adopter un programme correcteur à des endroits où les équipements ne respectent pas les exigences d’attestation.
En ce qui a trait au classement de la Fondation Rivières, Mme Carrier explique que Saguenay ne fait pas bonne figure en raison de certaines carences, mais aussi parce qu’elle possède le plus grand nombre d’installations parmi les villes de même taille. S’ajoute la topographie qui fait en sorte que les eaux s’écoulent plus rapidement en cas de fortes pluies ou fontes subites.
Parmi les exemples d’aménagement, Mme Carrier mentionne que la ville aménagera des bassins de rétention dans des secteurs problématiques qui permettront de retenir les eaux usées lors de fortes pluies. Ces eaux usées seront par la suite relâchées dans le réseau pour être traitées par une usine de traitement.
L’an dernier, Saguenay avait annoncé un investissement de 25 M$ pour mettre à jour l’usine de traitement des eaux de La Baie. Depuis la mise en chantier, environ la moitié de cette somme a été investie.
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Interrogé sur les investissements à réaliser pour diminuer le nombre de déversements, le président de la Commission du développement durable, Jimmy Bouchard, affirme que Saguenay investit bien davantage que le million cité plus haut, bien qu’il soit difficile d’établir une chiffre précis. Selon lui, la moitié des revenus de la taxe sur l’essence et la contribution du Québec (TECQ) est investie dans la réfection des postes de pompage, la hausse de capacité et la mise aux normes, y compris des corrections aux réseaux pluvial et d’égout. Selon lui, ce sont plusieurs millions de dollars qui sont investis.
M. Bouchard ajoute que des changements sont survenus puisque Québec a imposé des règles d’attestation municipale lors de nouveaux développements immobiliers. « Ces règles font en sorte qu’on doit s’assurer que les réseaux ont la capacité de recevoir les nouveaux développements, si les stations de pompage répondront aux nouveaux besoins. C’est une préoccupation ».
Du même souffle, il ajoute que le réseau de Saguenay est différent de ceux d’autres grandes villes et qu’à cet effet, les règles de financement doivent être adaptées à la situation.