Bientôt un skate park plus beau et « écolo » à Chicoutimi

L'endroit est souvent décrit comme un des plus laids à Chicoutimi, notamment par des citoyens présents samedi et qui ont participé à une première étape pour l'embellir et réduire l'îlot de chaleur qu'il représente.

Le Conseil régional de l’environnement et du développement durable du Saguenay-Lac-Saint-Jean (CREDD) et des citoyens engagés de Chicoutimi veulent transformer l’enclave d’asphalte qu’est actuellement le skate park du Bassin. Une première étape vers cette ambition a été réalisée samedi, alors qu’ils ont procédé au dépavage d’une partie du stationnement.


Aux côtés d’une douzaine de citoyens motivés, la biologiste et chargée de projet au CREDD, Catherine Robin, avait le sourire aux lèvres. Elle se réjouissait du fait qu’il ne reste plus que deux semaines avant de voir de « belles fleurs » poussées à l’endroit où, historiquement, seules les voitures avaient leurs droits.

Catherine Robin est une biologiste qui travaille au CREDD, en tant que chargée de projet.

Après l’activité de samedi, qui a pris la forme d’un rassemblement aussi utile que symbolique, il ne reste plus qu’à planter la nouvelle végétation. Les mêmes citoyens, qui ont arraché l’asphalte cette fin de semaine, mettront leurs mains dans la terre pour l’embellissement final. « Lorsque ce sont les citoyens eux-mêmes qui posent l’action, ça a un effet de sensibilisation et d’appartenance encore plus fort. Il n’y a personne qui est contre un endroit plus beau et plus vert », explique Catherine Robin.

Toutefois, ce serait faire une erreur de penser que l’initiative à un but principalement esthétique. Le CREDD, fidèle à ses objectifs, souhaite surtout réduire l’ilot de chaleur que représente actuellement le skate park du Bassin, à Chicoutimi. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’une dizaine de bouleaux se dresseront sur la bande de gazon qui clôture les lieux. Ceux-ci seront plantés au même moment que les fleurs, mais n’ont pas exigé de dépavage supplémentaire, samedi.

« C’est un endroit qui est très fréquenté et très asphalté. L’asphalte renvoie beaucoup de chaleur, ce qui augmente la température dans le secteur et crée des problèmes qui sont aussi environnementaux que sociaux. L’activité d’aujourd’hui, en impliquant directement les citoyens, est également autant sociale qu’environnementale », explique la biologiste.

Le choix de la végétation a été laissé aux citoyens, toujours afin de renforcer le sentiment de responsabilisation, un levier important pour des organismes aux activités aussi préventives que réparatrices.

La même expérience sera tentée au centre-ville d’Alma, au printemps prochain. Le site ciblé n’est toutefois toujours pas connu, pour l’instant.