Selon le syndicat, des cadres de l’entreprise ont commenté la négociation en cours auprès des salariés dans les dernières semaines. Le TAT ordonne ainsi à Résolu de ne plus communiquer avec les employés syndiqués de l’usine de papier d’Alma, dans le cadre du processus de négociation de la nouvelle convention collective qui est en cours depuis février.
« Nous saluons cette décision et espérons que l’employeur comprendra le message. Nous ne trouverons pas d’issue à notre conflit si la partie patronale continue ce genre de manoeuvre », affirme le président du syndicat, Jean-Pierre Rivard, dont les troupes sont en lock-out depuis une dizaine de jours.
Quant à la seconde plainte qui a été déposée par le syndicat pour négociations de mauvaise foi, celle-ci a été rejetée provisoirement par le TAT. « On va prendre le temps d’évaluer la décision avant d’agir, on sait que ces plaintes sont particulièrement difficiles à prouver », ajoute M. Rivard.
Dans un communiqué émis vendredi matin, le syndicat indique que l’employeur a suspendu l’assurance collective, en plus de retenir les paies de vacances. Il précise que l’employeur était tenu de maintenir l’assurance collective pendant au moins trente jours à compter du début du lock-out. Il soutient que PFR empêche également les employés à récupérer leurs effets personnels.
« Quand l’employeur décide de toucher le portefeuille de ses employés, c’est aussi à leurs familles qu’il fait mal et par ricochet, à toute une région. Ça aura des impacts sur l’ensemble des commerces de la région qu’on prive de revenus cet été et ça, c’est odieux », déplore Manon Tremblay, présidente du Conseil central des syndicats nationaux du Saguenay-Lac-Saint-Jean.
« Depuis le début de la négociation, l’employeur essaie de nous imposer la convention obtenue par un autre syndicat il y a déjà un an, dans d’autres usines. Aujourd’hui, les pressions inflationnistes sont plus fortes et les offres de l’employeur n’en tiennent pas compte. On n’acceptera pas une offre à rabais », mentionne Serge Berthiaume, vice-président à la vie syndicale et la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN).
Il estime que chaque organisation a le droit et le devoir de négocier selon ses propres termes pour représenter au mieux ses membres.