Lorsqu’ils ont pris la barre du CHAM il y a quelques mois, Robert Charron et Marie-Claire Gagnon avaient le désir manifeste de donner envie aux gens de revisiter l’endroit, mais aussi de faire découvrir l’histoire, dont celle de la région.
« Il y a beaucoup de personnes qui ne savent pas ce qui s’est passé ici. On souhaite vraiment leur donner les bonnes informations et leur montrer ça sur plusieurs angles, dont l’archéologie », souligne la consultante Marie-Claude Gagnon, une passionnée de l’histoire.
À la suite de l’obtention de subventions, la nouvelle direction s’active depuis le printemps dernier à préparer une nouvelle exposition portant sur le commerce des fourrures et l’archéologie pour remplacer Le choc des cultures, qui était présenté depuis 12 ans.
La nouvelle exposition se décline en quatre grands thèmes et deux d’entre eux seront accessibles aux visiteurs dès cette année. À travers celle-ci, ils souhaitent explorer tous les sens, dont le visuel et l’auditif.
En pénétrant dans le Centre d’histoire et d’archéologie de la Métabetchouane, le visiteur est d’abord invité à découvrir un poste de traite de l’époque. « Ils vont voir comment ça se passait lorsque les gens échangeaient des peaux, qui demeurait là à longueur d’année, comment le trafic se faisait via l’Europe. Ils vivront vraiment l’interaction d’un poste de traite », mentionne Robert Charron.
Par la suite, les touristes auront l’occasion de découvrir la manière dont trappaient les gens à l’époque. Les étapes de la transformation des fourrures et l’univers des postes de traite français et anglais y sont aussi abordés. L’exposition propose également la découverte entourant l’histoire des coureurs des bois.
« Nous présentons, par exemple, comment ils vivaient, comment ils faisaient pour échanger avec les Premières Nations, de quelle façon ils réussissaient à vendre leurs peaux dans les postes de traite », résume M. Charron. « Ils avaient beaucoup de matériel avec eux, alors nous souhaitons démontrer qui étaient les acteurs des expéditions », ajoute Mme Gagnon.
Quant au thème de l’archéologie, il vise à faire découvrir aux visiteurs la vie d’un archéologue. Un film portant sur le peuplement de l’Amérique est en voie d’être réalisé. « Ça s’est fait à partir de la Sibérie. Durant la période de glaciation, l’homme que l’on appelle homo sapiens est rentré en Amérique par l’Alaska et il a peuplé l’Amérique au grand complet. Nous résumerons en une quinzaine de minutes comment ça s’est passé », résume Robert Charron.
Dès l’an prochain, le thème de la route du commerce des fourrures, telle qu’elle l’était à l’époque, sera développé. L’année suivante, un volet portant sur les jésuites sera ajouté. En 2026, à l’occasion du 100e anniversaire de la municipalité de Desbiens, l’administration développera un axe portant sur le patrimoine local.
Le CHAM sera ouvert jusqu’en septembre prochain. À plus long terme, la direction souhaite que le site devienne accessible 12 mois par année.