Les employés de l’usine d’Alma, dont la convention collective est échue depuis le 30 avril dernier, se sont réunis lundi à l’occasion de deux assemblées générales au cours desquelles ils ont été invités à voter. Ils pouvaient également voter tout au long de la journée de mardi, à la barrière de l’usine. Le taux de participation a été de 92% et 91,4% des travailleurs ont accordé à leurs représentants un vote de grève générale illimitée.
Le président du syndicat, Jean-Pierre Rivard, affirme que malgré la tenue d’une dizaine de rencontres avec la partie patronale, dont quelques-unes avec un conciliateur, les négociations entourant le renouvellement du contrat de travail tournent en rond. « C’est du grand n’importe quoi. Nous ne sommes plus dans les années 60. On veut négocier une convention pour l’usine d’Alma et non pour le tout le Canada. Nous proposons des solutions pour améliorer nos conditions et ils reviennent avec des problèmes. Pourtant, nos demandes ne sont pourtant pas exagérées », dit-il.
Dans le contexte où il juge que la conjoncture économique est satisfaisante, M. Rivard souhaite la mise en place d’une forme de rattrapage salarial pour ses membres. Le syndicat souhaite également l’instauration de mesures pour favoriser la rétention de personnel. « On n’est pas capable de garder nos jeunes, déplore Jean-Pierre Rivard. Nous, on est sérieux, mais on ne se fait pas prendre au sérieux. Nos membres veulent aussi avoir la possibilité d’accumuler des heures de travail, que ce soit en saison estivale ou lors des périodes plus fortes. »
Outre les enjeux entourant le renouvellement de la convention collective, le vote de grève s’est produit parallèlement à la fermeture de la machine à papier numéro 9, dont le redémarrage est prévu pour le 31 juillet prochain. L’employeur a expliqué que les opérations étaient interrompues en raison de la diminution de la demande du papier. De son côté, le syndicat estime qu’il s’agit d’une stratégie patronale.