Grève à l’usine PFR d’Alma: les travailleurs voteront lundi et mardi

L'usine d'Alma de Produits forestiers Résolu (PFR).

Plus de 300 travailleurs syndiqués de l’usine d’Alma de Produits forestiers Résolu (PFR) seront réunis en assemblée générale spéciale lundi au cours de laquelle ils auront à se prononcer sur un mandat de grève générale illimitée à utiliser au moment opportun. Le vote se poursuivra jusqu’à mardi et les résultats devraient être connus en soirée.


« Je pense qu’on va avoir un vote fort. Une fois que l’on aura le résultat, ça ne signifie pas qu’on sortira en grève dès le lendemain. Mais si ça ne fait pas, je vais avoir les moyens pour faire bouger les choses. Par contre, si on négocie et qu’il nous donne des éléments sérieux, on ne sortira pas », affirme d’emblée le président du Syndicat national des travailleuses et travailleurs des pâtes et papiers d’Alma, Jean-Pierre Rivard.

Selon ce dernier, l’annonce d’un vote de grève constitue un moyen pour mettre de la pression l’employeur, alors que les négociations entourant le renouvellement de la convention collective tournent en rond. « On est en conciliation et on n’a pas de date de négociation jusqu’au 5 juin. Ça n’avance pas », déplore-t-il.



Le contrat de travail des employés est échu depuis le 30 avril. Bien que quelques séances de négociations se soient déroulées, aucune avancée significative n’est dénotée par les représentants syndicaux. « On a un mandat fort de nos membres qui souhaitent que l’on ouvre des portes notamment sur la possibilité d’accumuler des heures que ce soit lors de la saison estivale ou des périodes fortes afin d’avoir plus de congés », cite en exemple M. Rivard, ajoutant qu’il souhaite également la mise en place de mesures pour favoriser la rétention de la main-d’œuvre.

En regard de la question salariale, les travailleurs souhaitent qu’une forme de rattrapage soit instaurée. « Cela fait suite aux coupures qui se sont produites en 2010. Je ne crois pas que ce soit des demandes exagérées. »

Après avoir été informés au début du mois de mai de la fermeture temporaire de la machine numéro 9 jusqu’au 5 juin, les membres du personnel ont appris cette semaine que l’arrêt des opérations avait été prolongé jusqu’au 31 juillet. Bien que la direction de l’entreprise affirme que cette situation est occasionnée par une diminution de la demande pour le papier blanc, Jean-Pierre Rivard se demande s’il ne s’agit pas plutôt d’une tactique de l’employeur pour mettre de la pression sur les travailleurs.

« Ils disent qu’il n’y a pas suffisamment de commandes. Moi je dis que s’il n’y a pas d’investissements dans les prochaines années ou même assez rapidement, ça va faire comme Amos et Baie-Comeau. Ils vont presser le citron et ils vont la fermer. »