
5 contre 1 pour le parcours numérique historique à Jonquière
En séance du conseil d’arrondissement, mardi soir, les conseillers ont adopté une résolution en ce sens et demanderont le vote de tous les élus de Saguenay, à la première séance du conseil de ville de l’année, lundi prochain.
La société d’État, rappelons-le, doit verser 600 000$ à Jonquière pour compenser les impacts de la nouvelle ligne hydroélectrique Micoua-Saguenay. L’argent doit servir à un projet ou une infrastructure qui doit demeurer gratuite à la population. Celui privilégié par les élus de Jonquière, dans les cartons depuis quelques mois, permettrait aux citoyens et aux touristes de découvrir la tragédie de Saint-Jean Vianney et l’histoire d’Arvida dans un circuit de réalité augmentée. Si une majorité vote en faveur, lundi, la population pourrait en profiter dès le printemps prochain, dans le secteur de Saint-Jean-Vianney. La phase deux, à Arvida, serait lancée à l’automne. Ce parcours pourra être étendu à d’autres arrondissements ultérieurement.

En danger
Rien n’est gagné pour ce projet toutefois. La mairesse Josée Néron et le conseiller Jean-Marc Crevier estiment qu’il faudrait attendre et mener une consultation publique dans les secteurs visés pour savoir comment dépenser ces 600 000$.
Si cette voie est celle choisie par les élus, il est peu probable que la population puisse profiter des fruits de ce programme en 2021, croit Julie Dufour, présidente du conseil d’arrondissement. Cette dernière a d’ailleurs rappelé que le projet de parcours numérique a fait l’objet de consultation par le biais de ‘‘focus groups’’. L’admissibilité du projet a aussi été confirmée par Hydro-Québec. «En plus, il s’agit d’une activité, d’un attrait, dont on pourra en profiter même en temps de COVID», pointe Mme Dufour.
Ces arguments n’ont toutefois pas convaincu Jean-Marc Crevier. Ce dernier a donc voté contre les cinq autres échevins jonquiérois.
« Ma peur, c’est que je n’ai pas l’assurance d’avoir le meilleur des projets. Il y a peut-être des projets qui sont meilleurs que le nôtre. On aurait pu se fier à la population et consulter davantage les gens. Je pense qu’on fait fausse route », a exprimé le conseiller et potentiel candidat à la mairie, Jean-Marc Crevier.