« En 2023, chaque municipalité devrait avoir une politique environnementale pour faire face aux changements climatiques », souligne d’emblée le maire de Roberval, Serge Bergeron. Ce dernier mentionne que la politique environnementale, qui définit les grandes orientations, n’est que le premier pas, car un plan d’adaptation aux changements climatiques sera produit dans un horizon de six mois à un an, venant préciser les actions concrètes qui seront mises en place.

Cette nouvelle politique environnementale se décline sous six thèmes principaux, soit la protection de l’eau, de l’air et du sol, la gestion des matières résiduelles, l’aménagement du territoire et la qualité de vie des citoyens.

Chaque thème définit des objectifs à moyen ou à long terme. Par exemple, la ville souhaite naturaliser les berges du lac Saint-Jean, réduire le gaspillage d’eau potable et installer des stations de nettoyage de bateaux pour éviter l’arrivée d’espèces envahissantes.

De plus, Roberval s’engage à quantifier et caractériser les émissions de gaz à effet de serre (GES) de la Ville et de la collectivité. Par la suite, elle souhaite diminuer son bilan carbone, notamment en améliorant le service de transport en commun et en encourageant les modes de transport actif. La construction durable fait aussi partie des objectifs pour réduire l’empreinte écologique des bâtiments.

« Pour chaque thème, on veut définir les actions qui appartiennent à la Ville et celles qui doivent être partagées avec les citoyens, remarque le maire. On veut impliquer les citoyens, les commerces et les institutions à faire leur part ». Plusieurs outils de communications, dont des capsules vidéos, seront réalisés pour inciter à l’action.

Pour réaliser cette politique, Roberval s’est inspirée de travaux réalisés par l’Union des municipalités du Québec et elle souhaite maintenant jouer le rôle de leader pour inciter les municipalités jeannoises à en faire autant.

Au cours des prochaines semaines, Roberval entamera le travail pour la réalisation d’un plan d’adaptation aux changements climatiques. Avec l’aide d’experts, la municipalité souhaite savoir quelle quantité de GES elle produit pour ensuite cibler les actions pour réduire son empreinte carbone. De plus, des actions concrètes seront ciblées pour s’adapter à la nouvelle réalité climatique. « À l’avenir, on devra séparer les égouts pluviaux des égouts sanitaires en utilisant des plus gros tuyaux pour éviter les problèmes de refoulement », lance le maire à titre d’exemple.

Des investissements majeurs seront nécessaires pour s’adapter adéquatement à cette nouvelle réalité et Serge Bergeron espère que les programmes de financement de Québec et d’Ottawa suivront pour aider les municipalités à relever le défi climatique.

« Les changements climatiques entraîneront des conséquences considérables sur notre quotidien dans les prochaines années, souligne le maire dans la politique environnementale. Pour minimiser leurs impacts et pour laisser aux générations futures des milieux sains et sécuritaires, il est de notre responsabilité de préparer notre ville à réfléchir, comprendre et déployer une politique de même qu’un plan d’action afin de s’adapter aux changements climatiques. »