Impossible toutefois de savoir où sera situé le terrain. Le député provincial de Jonquière, Yannick Gagnon, confirme qu’il sera situé à Kénogami, alors que la mairesse Julie Dufour se limite à parler de l’arrondissement de Jonquière.
« Il reste des trucs à vérifier [pour l’annoncer] et on veut faire une belle annonce tout le monde ensemble », a dit la mairesse en entrevue avec Le Quotidien.
Pour expliquer le dénouement attendu depuis plusieurs années par la coordonnatrice de Loge m’entraide, Sonia Côté, Julie Dufour explique qu’« il est assez facile de travailler avec le député Yannick Gagnon […] qui écoute les besoins et qui comprend la capacité financière de la Ville ».
« J’ai le goût de commencer en disant que c’est la concertation qui a permis de franchir un pas qui n’avait pas été franchi depuis 10 ans, a commenté d’emblée le député caquiste de Jonquière. À 48 heures de la fermeture du programme, Mme Côté a maintenant tout pour déposer son projet. »
C’est après avoir étudié la liste des donateurs pour le projet de coopérative – des entreprises, des politiciens « tous partis confondus » et « même le pape » – que M. Gagnon a compris que « quelqu’un devait prendre le bâton du pèlerin » pour faire aboutir ce projet.
La balle est maintenant dans le camp de Sonia Côté, qui doit déposer son projet dans les plus brefs délais. Elle n’a pas voulu commenter, mercredi après-midi, préférant attendre d’avoir la résolution du comité exécutif entre les mains. Elle tiendra d’ailleurs un point de presse jeudi matin. Elle pourra présenter l’esquisse préliminaire de la future coopérative d’habitation et dévoiler le nombre d’unités de logements sociaux projetés, la typologie des loyers, le coût total de la réalisation du projet et « les deux combats à mener avant de crier la victoire finale », a-t-elle écrit dans la convocation.
En plus de la cession du terrain, la mairesse Julie Dufour ajoute que la Ville fournira une lettre d’appui pour le projet.
« Ce qu’on veut, c’est aider, c’est être un levier pour que le plus de projets se réalisent. Mais il y a une capacité maximale où on peut investir. […] Le pire qui peut arriver, c’est que Québec ne soit pas au rendez-vous », termine Mme Dufour.
« Le Programme d’habitation abordable Québec appuie financièrement des projets de logements locatifs abordables destinés à des ménages à revenu faible ou modeste ainsi qu’à des personnes ayant des besoins particuliers en habitation », peut-on lire sur le site Internet de la Société d’habitation du Québec.
La subvention maximale varie selon le type de demande et peut atteindre jusqu’à 80 % du coût total si le projet est mené par une coop, un organisme à but non lucratif, un office d’habitation ou une société acheteuse à but non lucratif.